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Soufflet privilégie les primes filières

À l'occasion de journées filières organisées l'année dernière, Soufflet a présenté aux agriculteurs les filières bas-carbone.

S’appuyer sur l’aval permet au négoce de valoriser, en fonction des cultures et des niveaux de performance, les efforts réalisés par ses agriculteurs.

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«Nous privilégions la mise en place de primes filières pour répondre à la demande croissante des acteurs de l’aval pour des produits décarbonés », présente Philippe Vincent, directeur des filières chez Soufflet agriculture.

Depuis 2023, le négoce a accéléré la réalisation de bilans carbone auprès de ses exploitants. Le suivi des émissions est assuré par le nouveau calculateur GES « de la parcelle à l’assiette » de l’outil Smag Trace, « gage d’une traçabilité fiable et sans faille ». Selon l’engagement souhaité par l’agriculteur, plusieurs contrats filières s’offrent à lui.

355 agriculteurs

Depuis la récolte 2024, des filières orge et blé bas-carbone ont été créées. Elles rémunèrent la démarche, basée sur la diminution des émissions à la tonne produite. Le principal levier est celui de la fertilisation azotée « qui représente 75 % des émissions ». En tout, 355 agriculteurs (275 en blé, 80 en orge) ont souscrit à ces cahiers des charges de moyen. La valorisation, assurée par Moulins Soufflet et Soufflet malteries, est valable un an et peut être renouvelée.

Pour aller plus loin, les agriculteurs peuvent s’engager dans l’agriculture régénératrice. « C’est une demande forte des industriels pour décarboner davantage leur Scope 3. » Pour cela, Soufflet forme depuis plusieurs années ses TC. Une soixantaine d’agriculteurs sont intégrés dans des programmes PADV ou Sols vivants. Si, au départ, seul le blé pouvait bénéficier d’une prime, le maïs et le colza alimentaire sont concernés depuis 2024.

La filière de biocarburants bas GES a, quant à elle, pris du plomb dans l’aile. « Depuis la nouvelle réglementation début 2024, le paiement ne se fait plus sur les moyens mis en œuvre mais sur les résultats. » Des analyses de sols tous les 5 ha doivent aussi être conduites de façon routinière. « Un défi que nous tentons de relever. »

Enfin, une dizaine d’agriculteurs ont souscrit au label bas-carbone. « Mais ce n’est pas une méthode que nous encourageons, étant donné la difficulté à les valoriser », conclut Philippe Vincent.

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Dans les méandres de la rémunération carbone

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