Vivescia, un financement par l’aval
Avec son programme Transitions, la coopérative soutient, à l’aide de primes filières, les changements de pratiques de ses adhérents.
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La décarbonation est l’un des trois piliers du programme Transitions de Vivescia lancé en 2023-2024. La coopérative propose à ses agriculteurs un socle agronomique, applicable à l’ensemble de l’exploitation. La valorisation des progrès repose sur des indicateurs de résultats et non de moyens, et le financement est assuré par des primes filières, calculées à l’hectare. Sur l’exercice actuel, 220 nouveaux agriculteurs ont rejoint les 200 premiers engagés pour trois ans, sachant que l’ambition est d’atteindre 1 000 agriculteurs, soit 500 000 t collectées, d’ici 2026.
Pour les accompagner, 40 techniciens ont été formés : une journée et demie avec Arvalis pour reprendre les bases de l’agroécologie et deux journées et demie en interne. Cette formation se poursuit au long cours. Les adhérents sont aussi formés à raison de huit journées et demie en moyenne par an, en salle (formation théorique) et sur le terrain (visites d’essais de couvert, profils de sols…), soit par des experts (couvert, carbone, agronomique) de la coopérative, soit par des intervenants extérieurs sur des sujets plus spécifiques ou pointus. Les agriculteurs sont également accompagnés par leur TC pour réaliser un bilan d’exploitation et construire un plan d’actions. Ils sont ensuite suivis annuellement pour faire le bilan, constater les réussites et les échecs, et se projeter sur les campagnes à venir.
90 % des coûts pris en charge
90 % des coûts du programme sont financés par les partenaires de l’aval engagés dans le programme : Grands Moulins de Paris, Malteurop, Délifrance, Kalizea, Mademoiselle Desserts, Avril, Saipol, Roquette, Tereos, Etea Sédamyl, Puratos, Griffith Foods, Brasserie Caulier et Heineken.
Ces industries étant engagées dans des démarches de réduction obligatoire de leurs émissions de GES (Scope 3), un programme tel que Transitions est essentiel pour atteindre leurs objectifs. Pour cela, elles achètent le blé, le maïs, l’orge… plus cher à Vivescia, et répercutent ce surcoût au niveau de leurs propres clients. Vivescia peut ainsi reverser une prime de 100 à 150 €/ha aux adhérents impliqués, selon leur niveau de performance.
Sommaire
Dans les méandres de la rémunération carbone
- Des crédits ou des primes ?
- « Le CRCF va devenir un cadre macro »
- Vivescia, un financement par l’aval
- Tereos joue la carte de la mutualisation
- Adagri en quête de débouchés
- Agro d’Oc génère 40 000 crédits carbone par an
- Axéréal propage l’agriculture régénératrice
- Soufflet privilégie les primes filières
- Un service à la carte chez Cérèsia
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