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La RSE prend corps chez Cérèsia

« Ce qui me plaît dans cette nouvelle fonction, c'est l’ouverture qu’elle apporte sur le monde, sur l’évolution des pratiques et sur l’innovation nécessaire à la transition », souligne Marie-Pierre Dufour, responsable RSE chez Cérèsia.

En charge de la communication du groupe Cérèsia, Marie-Pierre Dufour est devenue aussi responsable RSE depuis quatre ans, un nouveau métier qui prend de l’ampleur.

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En 2019, à la suite de la dernière fusion, le groupe Cérèsia a atteint les seuils (250 salariés et 50 M€ de CA) au-delà desquels la publication d’une déclaration de performance extra-financière (DPEF) est obligatoire. La démarche RSE a donc démarré en 2020 avec un premier reporting pour l’exercice 2019-2020. « L’enjeu était de passer rapidement d’une DPEF à une approche construite, engageant la gouvernance et l’équipe de direction et en valorisant les actions concrètes déjà mises en place », explique Marie-Pierre Dufour, qui a pris en charge le sujet depuis 2019, en plus de sa fonction de responsable communication occupée depuis vingt ans.

Depuis, la fonction s’est professionnalisée car le sujet est complexe en raison d’évolutions permanentes de la réglementation. « Même si cette démarche, qui prend appui sur le référentiel Iso 26030, se rapproche plus d’une démarche qualité, beaucoup d’entreprises ont sollicité leur responsable communication, relate Marie-Pierre Dufour. Au départ, cela demande en effet beaucoup de communication auprès de tous les services pour faire comprendre son intérêt et ce qu’on attend d’eux. Le fait d’avoir déjà une vision transverse de l’entreprise en tant que responsable communication m’a beaucoup servi pour cette nouvelle fonction. »

Une mission à 360 degrés

Marie-Pierre Dufour coordonne la démarche sur la base des orientations de la coopérative avec l’engagement de la direction et vient en appui aux différents métiers, notamment pour les aider à compiler les données et les preuves nécessaires à la déclaration des actions RSE de Cérèsia sur la plateforme Écovadis (1). Elle s’assure que l’entreprise met bien en place les politiques et actions qui lui permettent d’être dans l’amélioration continue et est en veille sur l’évolution des indicateurs attendus. Elle coordonne également l’audit annuel réalisé par un organisme tiers indépendant et anime le comité RSE qu’elle a créé dès le départ avec des représentants des métiers concernés car « la RSE est l’affaire de tous, pas seulement celle du responsable RSE ».

En plein développement

La part de son temps consacrée à la RSE est montée en puissance au fil du temps pour devenir aujourd’hui plus importante que celle passée à la communication.

La future directive européenne (CSRD) applicable en 2024, qui s’appuie sur la norme Iso 26000 mais avec des exigences bien plus fortes, va mobiliser encore plus de ressources. « La formation que le comité RSE, la direction générale et moi-même devons bientôt suivre sur le sujet devrait permettre d’évaluer ses exigences et les ressources à mobiliser pour y répondre, notamment en raison des enjeux financiers qui y sont liés : référencement par nos clients, financement par nos banques… »

(1) Écovadis est un organisme qui évalue la note de performance RSE des entreprises via une plateforme.

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