Après une année très tendue chez Tereos, c’est au tour de la coopérative Cristal Union et de Saint Louis Sucre de cristalliser les tensions avec leurs planteurs. Mais cette fois, c’est la fermeture de sucreries qui est en cause. Alors que Cristal Union a annoncé en avril la fermeture de ses usines de Bourdon (Puy-de-Dôme) et Toury (Eure-et-Loir) en 2020, 330 planteurs de Bourdon, sur les 390 que compte la sucrerie, se sont regroupés en collectif. Via leurs avocats, ils ont assigné en référé Cristal Union, ainsi que le président de Bourdon au moment de la fusion avec Cristal Union, devant le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand, le 30 septembre. « Il s’agit pour cette première phase d’une demande d’informations, souligne l’un des avocats, Me Dominique Andrieux. Depuis l’annonce de la fermeture de l’usine, les agriculteurs ont eu très peu d’informations et sont restés en dehors du processus, or ils sont coopérateurs. » En parallèle, le 7 octobre, le conseil de section de Bourdon s’est réuni pour discuter des conditions de sortie des planteurs de la coopérative. Cristal Union a proposé en plus du remboursement des parts sociales, une compensation de 500 €/ha. La jugeant inadéquate, les agriculteurs ont quitté la salle. À Toury, ce sont les salariés qui ont déclenché une grève le 17 octobre.