Minéraux : garder le régime

Une trentaine d'usines, dont la taille varie de plus de 42 000 t à 1 000 t par an, se partagent le marché des aliments minéraux pour ruminants. Historiquement intégrée aux usines d'aliments complets pour animaux, cette production a peu à peu été confiée à des sites industriels spécialisés, il y a un peu plus de vingt ans. Le marché est désormais à près de 80 % entre les mains de cinq entreprises ou groupes : Remond, Provimi, Inzo° (agrégé avec Evialis et Agro01), Vetagri (associé à CCPA) et le groupe Alliance. Ces cinq ensembles possèdent 17 sites pour un peu plus de 200 000 t de production annuelle. L'essentiel de la production de minéraux vise les vaches laitières. Plusieurs gros dossiers mobilisent l'association des fabricants de compléments pour l'alimentation animale (Afca-Cial).Six dossiers de suppléments nutritionnels avaient été refusés par la Commission européenne au printemps, bien que conformes au guide de bonnes pratiques français. Ils ont été représenté cet été pour être inscrits à la directive "aliments diététiques". Il s'agit de produits destinés à une distribution sur une très courte période, afin d'aider l'animal à gérer une situation particulière. Ils comportent donc des taux dépassant les taux maximum pour certaines vitamines et oligoéléments. La DGCCRF a demandé une évaluation scientifique à l'Anses pour montrer leur innocuité dans de bonnes conditions d'utilisation. Si l'avis est en phase avec celui des experts qui avaient participé à l'évaluation, puis à l'approbation du code de bonnes pratiques en 1996, la DGCCRF devrait solliciter de son côté la Commission pour trouver un statut légal à ces spécialités. Autre évolution notable, l'adhésion de l'Afca-Cial à Oqualim, le 1er juillet dernier (mutualisation des contrôles sur les matières premières et additifs). Elle animera les sections consacrées au secteur " prémix-minérauxspécialités ". En 2012, son observatoire sur les métaux lourds et dioxines rejoindra ainsi la structure.