HERBICIDES NON SÉLECTIFS Incertitudes réglementaires

Le marché des herbicides non sélectifs serait en léger recul en 2015 de 5 % environ en hectares déployés, et de 7 à 9 % en valeur, pour atteindre 52 M€. « La baisse plus importante en valeur peut s'expliquer par une dévalorisation du marché liée à la baisse du Tek (glyphosate pur) chinois », analyse Emilien Guillot-Vignot chez Cheminova. Le développement d'autres pratiques de désherbage expliquerait aussi ce recul. Même si globalement, « il y a peu d'évolution dans les pratiques, observe Ludovic Bonin, chez Arvalis-Institut du végétal. C'est un marché statique. A noter, des problèmes ponctuels d'efficacité sur dicotylédones, conséquence de mauvaises doses, donc attention à celles-ci. » La campagne aura vu le retrait des homologations et l'arrêt des usages des spécialités à base d'amitrole (aminotriazole) au 31 décembre 2015, matière active présente dans les produits Weedazol TL et Nabega de Nufarm. « Malgré une prolongation de l'inscription de la molécule à l'annexe 1 européenne, les autorités ont décidé du retrait des autorisations de ces produits en France, sans délai de commercialisation ni de destruction au-delà de cette date », ajoute Noël Schermesser, chez Nufarm. Une décision réglementaire qui va faire bouger les parts de marché des firmes en particulier sur la vigne. Reste à attendre les décisions concernant le glyphosate, le vote pour sa réinscription à l'annexe 1 ayant été reporté. Si les industriels sont plutôt optimistes quant à la réapprobation de la substance active, les produits avec des coformulants de la famille des tallowamines pourraient être interdits.

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