Transformer des déchets organiques pour en faire des engrais minéraux, l'opportunité peut avoir un sens dans un contexte de cherté et d'épuisement des ressources minérales. L'association Rittmo agroenvironnement a souhaité faire le point sur le sujet lors d'une demi-journée d'information le 15 décembre dernier, à Colmar (Haut-Rhin). Car les nouveaux projets de recyclage foisonnent. A l'instar de Naskeo environnement, qui a mis en place un pilote semi-industriel à la station d'épuration de Castres (Tarn), afin de récupérer du phosphate minéral à partir de boues. Le procédé permet de précipiter 1 à 2 kg par jour de jus de déshydratation (contenant 500 mg de P/l) sous forme de struvite, un engrais magné sien de formulation 5-28-0. Cet engrais à diffusion lente, « qui ne peut pas remplacer le superphosphate » a néanmoins « une biodisponibilité équivalente au sulfate de magnésium et bien supérieure au phosphate bicalcique », explique Romain Debord, ingénieur R & D, chez Naskéo. Un pilote industriel devrait voir le jour d'ici un an. L'entreprise envisage deux options : produire de la struvite pulvérulente comme matière première pour des fabricants d'engrais, ou de la struvite à plus forte granulométrie en vente directe auprès des espaces verts ou des producteurs de cultures spéciales.
De nouveaux systèmes de traitement des effluents sortent de terre. Focus sur les intérêts et les limites des engrais minéraux innovants qui en découlent.
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