L’union fait la force
Pour maintenir un maillage territorial important tout en réduisant les charges liées au stockage, de plus en plus d’OS mutualisent leurs installations.
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« La mutualisation des installations de stockage, c’est du pragmatisme », présente Gauthier Duval, responsable marchés céréales et négoces chez Calipso (220 000 t). Sur ses 20 sites de collecte, deux silos sont mutualisés avec Unéal et cinq avec Noriap. « Travailler en commun permet de répondre aux enjeux de maillage territorial et de service aux adhérents, précise-t-il. Sur les sites mutualisés, il n’y a pas de salariés en commun. Chaque site est géré par un partenaire avec des investissements et des chantiers de maintenance actés lors d’assemblées annuelles. »
Livraisons croisées
Il s’agit « d’échanges en livraison croisée », complète Geoffrey Saint-Yves, responsable infrastructures supply chain chez Noriap (1,6 Mt, 160 sites). La coopérative a formé des unions de stockage avec une grande partie de ses voisins, tels que Calipso, Sana Terra ou encore Sevépi. Une attention toute particulière est bien évidemment portée à la traçabilité des grains. « Un contrôle des données assure que les équilibres soient bien respectés en fin d’exercice et en fin de moisson », précise Gauthier Duval.
Autre exemple : Cérèsia et Vivescia mutualisent 50 000 t de céréales chaque année, sur le site de Pomacle (Marne). La pratique est assez courante aussi dans le Sud-Ouest, où plusieurs coopératives proposent à leurs adhérents de livrer au silo le plus proche de chez eux. Elles procèdent ensuite à une redistribution des volumes collectés ou à des échanges via achat-revente. Toutefois, alors que 70 % des agriculteurs paraissent enthousiastes à cette idée selon notre enquête (lire ci-dessus), la mutualisation des infrastructures reste encore peu répandue.
Faciliter l’accès au marché
En revanche, la mise en commun de la commercialisation à travers des unions a pris de l’ampleur depuis une quinzaine d’années. À l’instar d’Atlantique céréales, créée en 2009 par six négoces de l’Ouest et du Centre, et qui accompagne désormais la commercialisation des grains de 50 OS, pour un total de 2,2 Mt en 2023. « Nous diffusons toutes les semaines aux négociants et à leurs clients agriculteurs des newsletters sur l’évolution des marchés, indique Jean Simon, directeur de la structure. Nous élaborons aussi avec eux leurs prix d’achat et assurons le suivi de leurs marges respectives. » Atlantique céréales se charge aussi de trouver le meilleur débouché en fonction des besoins de chaque OS. La force du modèle ? « Une mise en commun des volumes pour l’accès à de plus gros marchés. Mais aussi une proximité avec les industriels pour la création de filières. »
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