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Oxyane projette de construire un outil de trituration

Jean-Yves Colomb, président, et Georges Boixo, directeur général d’Oxyane : « Les crises successives du Covid et de l’Ukraine ont fini de nous convaincre qu’il fallait améliorer notre indépendance protéique. »

Lors d’une conférence de presse, mercredi 16 mars, Oxyane a annoncé, entre autres initiatives, être en passe de concrétiser son projet d’unité de trituration de 25 000 t de soja qui pourrait être opérationnelle mi-2023.

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Oxyane est sur le point de concrétiser un projet de longue date, celui de créer une filière régionale de protéines non OGM, conventionnelle et bio. « Par le passé, nous avions pris des initiatives concernant le soja local non OGM, avec plus ou moins de réussite, reconnaît Jean-Yves Colomb, président d’Oxyane. Mais les crises successives du Covid et de l’Ukraine ont fini de nous convaincre qu’il fallait améliorer notre indépendance protéique. » C’est pourquoi la coopérative a décidé de construire un outil de trituration d’une capacité de 25 000 t de graines de soja pour couvrir les besoins du groupe, notamment pour sa filière œufs.

Un investissement de plus de 5 M€

Située à La Côte-Saint-André (Isère), entre un silo et une usine d’aliments du bétail, l’unité va bénéficier d’un investissement initial de plus de 5 M€, mais qui devra sûrement être réévalué en raison de l’envolée des prix de l’acier et du bâtiment en général. Un coup de pouce public serait ainsi le bienvenu.

« Nous avons déposé un dossier dans le cadre du plan de relance et on sait que notre dossier a été retenu, informe le président d’Oxyane. On attend la réponse et l’arbitrage. » Sachant que la subvention peut aller jusqu’à 40 % de l’investissement. « Nous sommes résolument confiants, poursuit Georges Boixo, DG d’Oxyane. Nous sommes le premier multiplicateur de semences de soja en France, notre région est reconnue agronomiquement pour sa production, et les débouchés commerciaux sont assurés. »

Être le fer de lance de l’agroécologie

Oxyane a d’autres initiatives en cours, comme le lancement d’Oxyane Solaire pour permettre aux adhérents de se lancer dans la production d’énergie solaire et percevoir un revenu annuel, ou la création de l’association PrioriTerre pour mettre en place des actions pour accompagner et financer les transitions agricoles chez ses adhérents. La coopérative a indiqué également mener un travail pour structurer et rendre visible l’ensemble des initiatives relatives à l’agroécologie afin d’en être « le fer de lance ». « Il faut qu’on soit prêts à la rentrée de septembre », se donne comme objectif Jean-Yves Colomb.

Enfin, après l’échec du concept Frais d’ici sur son territoire, Oxyane compte retenter l’expérience de la distribution alimentaire à travers ses jardineries. Ainsi, trois de ses 78 magasins Gamm vert testent depuis une dizaine de jours la mise en valeur des productions de ses adhérents, au-delà de ce qui se faisait jusqu’ici.

Renaud Fourreaux

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