En premier lieu, mes clients sont bien informés : les conditions générales de vente leur sont adressées chaque année et sont revisitées en fonction des évolutions réglementaires, elles sont sur notre site internet et placardées dans chaque site. Quand une échéance n'est pas respectée, on applique la loi, on est réglo : on notifie l'indemnité forfaitaire due, de 40 € par facture, et les intérêts de retard, c'est obligatoire. Et on explique, on ressort la loi Hamon, c'est-à-dire, les amendes administratives encourues en cas de non-respect des délais de paiement. Et bien sûr, on essaye de construire une solution avec le client (de bonne foi). Après, je ne peux pas être leur banque, je n'en ai ni le statut, ni les moyens ! Toutefois on a très peu de créances douteuses, mais des non-paiements des pénalités, oui. Le recouvrement est aléatoire, il dépend des situations, c'est tout le problème, la distinction de l'émission obligatoire (la loi) et la réalité du recouvrement (la pratique) ! Il y a un fossé flagrant, c'est ça le sens des réalités de la gestion courante d'une entreprise. Chez Phyto Service, il y a deux personnes au service comptabilité clients. Toutes les semaines, le point est fait sur ce qui est à payer en anticipant les échéances à échoir. Et au 20 de chaque mois, un bilan est envoyé à chaque responsable de site, soit 18 personnes, sur les retards de paiement éventuels. A chacun ensuite de voir selon son fonctionnement, s'il préfère gérer le dossier ou laisser la main au service comptabilité. Nous avons aussi mis au point un outil Excel pour les TC : quand un agriculteur leur dit qu'il aura du mal à payer sa commande, il rentre le montant de la facture et les intérêts de retard et pénalités sont quantifiés. L'agriculteur est au courant, c'est transparent, ce point fait désormais partie de la relation commerciale. Si on affranchit le client sur l'échéance, c'est qu'on est professionnel jusqu'au bout. L'aspect économique et financier est tout aussi primordial que l'aspect technique et prix.
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LAURENCE GOSSEAUME, PDG DU NÉGOCE PHYTO SERVICE (LOIR-ET-CHER) « Un fossé entre l'émission obligatoire et la réalité du recouvrement »

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