Coop de France : un nouveau nom pour un nouvel élan

Dominique Chargé présente le nouveau nom et la nouvelle signature de Coop de France qu’il préside. © H. LAURANDEL
Dominique Chargé présente le nouveau nom et la nouvelle signature de Coop de France qu’il préside. © H. LAURANDEL

Le dernier congrès de Coop de France a dévoilé sa nouvelle identité censée symboliser le nouvel élan positif dans lequel son président veut entraîner les coopératives.

Coop de France est mort. Vive La Coopération agricole ! Lors de son dernier congrès, le 18 décembre, la fédération nationale des coopératives agricoles a dévoilé son nouveau nom, La Coopération agricole. « Un nom plus signifiant et plus ouvert sur le monde », qui est désormais décliné en 27 identités pour les représentations par métier et en région et les structures de services et formation. Visuellement, la nouvelle identité est plus stylisée et épurée, aux tons chauds de la terre. Son logo exprime la dynamique de l’élan commun (le C se prolongeant dans un mouvement vers le haut) qui accompagne les coops pour aller de l’avant et laisse sur son passage une empreinte intemporelle.

Devant les 1 300 à 1 400 participants (sur le nombre record de 1 800 inscrits), le président Dominique Chargé a souligné le besoin d’un nouveau souffle, porté par le changement d’identité, « pour construire l’agriculture de demain et répondre aux défis qui se dressent devant nous ».

Vers une action encore plus collective

Pour cela, il a insisté sur l’action collective, traduite d’ailleurs par le nouveau slogan, « Construisons en commun l’avenir de chacun », invitant notamment « l’ensemble des coopératives à s’impliquer dans le réseau Agri-Sentinelles : Repérer. Alerter. Agir. Trois verbes qui sont dans la vigilance et l’action : c’est bien le rôle des coopératives d’apporter aussi leur contribution. Aussi, pour cela, laissons de côté les querelles de chapelle. »

Ne pas fracturer le lien au territoire

Ce congrès, qui s’est focalisé sur l’enjeu essentiel du renouvellement des générations d’agriculteurs et d’un appui européen, a été aussi l’occasion de rappeler, devant le ministre de l’Agriculture présent, deux points sensibles sur lesquels la profession est intransigeante « afin de ne pas fracturer le lien au territoire ».

D’une part, l’ordonnance liée aux rémunérations des apporteurs abusivement basses pour laquelle un recours en Conseil d’État a été déposé. D’autre part, le dossier séparation conseil et vente en phytos. « Pour avancer, nous avons maintenant une urgence : finissons enfin d’écrire les règles du jeu et les textes qui permettront sa mise en œuvre », a insisté Dominique Chargé tout en demandant au ministre de « donner au moins six mois supplémentaires ». Et Didier Guillaume de répondre : « Réfléchissons-y ensemble ».

Un ministre voulant rassurer la coopération

Un ministre qui n’a pas convaincu, voire a même déçu par un discours un peu trop démagogue. Malgré l’interrogation planant sur son devenir dans sa fonction actuelle, Didier Guillaume s’est engagé « à mettre le paquet pour que l’agriculture française puisse rémunérer ses agriculteurs ». Au préalable, il s’est employé à rassurer le parterre auquel il faisait face sur le fait « qu’il n’existait aucune volonté de mettre à mal la coopération qui a un rôle majeur dans les EGalim ».

Hélène Laurandel
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