Mendikoa a fêté ses 70 ans, le samedi 7 septembre, au jai alai de Saint-Jean-Pied-de-Port. Dès le matin, Barenbrug, Bonilait, Desialis, Jouffray-Drillaud et Semences de France étaient aussi présents autour de l’usine d’aliments d’Ispoure pour rencontrer les associés coopérateurs, venus du Béarn, de Soule, de Basse-Navarre et du Labourd. Au programme également visite de l’usine.
74 % du CA avec les ventes d’aliments
Au départ, les coopératives, de la Soule et Garazi-Baigorri vendaient essentiellement des engrais. Aujourd’hui, Mendikoa, issue de leur fusion, réalise 74 % de son chiffre d’affaires avec les ventes d’aliments. « Une mutation à l’image de notre territoire spécialisé dans l’élevage : ovin lait, bovin lait, bovin viande et plus récemment porcs », résume André Dithurbide, le directeur commercial.
Les éleveurs produisant sous appellation Ossau-Iraty assurent 70 % des volumes d’aliments vendus. La demande des éleveurs porcins de l’AOC Kintoa s’y ajoute mais reste encore marginale. Les engrais ne représentent que 13 %, les semences 5 % et les produits phytosanitaires 4 %.
Le choix de la proximité territoriale
Face à ses puissants voisins, Lur Berri, Euralis et Sanders Euralis, Mendikoa se distingue par son agilité, sa réactivité et sa proximité. De son usine d’aliments d’Ispoure sortent 35 000 t, sous forme de 40 mélanges catalogués et une vingtaine de mélanges à la carte. « Les fermes étant de taille modeste, depuis quatre ans, la demande en big bag, plutôt qu’en vrac explose », constate Hervé Guiroy, technico-commercial, lors de la visite guidée de l’usine, organisé avec les festivités.
« À une époque où l’on peut effectuer des commandes d’un simple clic et être livré d’une plate-forme lointaine, nous faisons le choix de la proximité », assure Jean-Bernard Luro, le directeur général. Pour maintenir cette proximité, à travers ses neuf dépôts, le site de Saint-Étienne-de-Baïgorry a été agrandi, l’an dernier et dans deux ans, un nouveau dépôt sera construit à Laguinge-Restoue, en remplacement de celui de Tardets.
Répondre au souci environnemental de la société
La coopérative ne se contente pas des éleveurs, elle fournit aussi les viticulteurs de l’appellation Irouléguy et a aussi largement investi le secteur du piment d’Espelette, après sa fusion avec la Sicanam, en 2014. « Grâce au suivi technique que nous apportons et aux techniques de biocontrôle, Mendikoa contribue avec ses maraîchers, à répondre au souci environnemental de la société », explique Philippe Marchenay, technico-commercial, spécialisé en maraîchage diversifié, embauché depuis deux ans.