Il est clair que la demande pour des conversions se développe. On a des demandes plutôt en grandes cultures, mais aussi dans des exploitations mixtes. Même si nous n'avons pas de partenariat officiel, on travaille beaucoup avec la chambre d'agriculture et le groupement d'agriculteurs bio. Chaque année, seul ou en partenariat, on organise des visites techniques d'exploitations bio. Et on va voir les adhérents intéressés par une conversion pour leur donner les principales informations. Après, ils peuvent demander un diagnostic de conversion à une autre structure, mais nous n'en faisons pas. En général, on leur conseille de le faire, mais cela reste intéressant de discuter en amont avec nous. On peut apporter des éléments complémentaires, on évoque les prix des productions bio des années précédentes, les débouchés en première et deuxième année de conversion. En moyenne, 75 % sautent le pas. Quand ils font savoir à la coopérative qu'ils sont intéressés, leur réflexion est bien avancée. C'est une décision pas facile à prendre. Parfois, selon le type de sol, la structure de l'exploitation, on les met en garde. Il y a certains cas ou ce n'est pas facile, mais la conversion reste possible. Pour l'instant les prix sont attractifs car il y a beaucoup d'importations. Mais il ne faudrait pas que la tendance s'inverse. La conversion ne doit pas être une bouée de secours, l'agriculteur doit se sentir concerné par la filière. Si elle est effective, on donne à l'agriculteur un éclairage sur la tendance du marché, on réfléchit à la rotation à mettre en place. Techniquement, il y a une marche à passer. On leur donne les contacts d'autres agriculteurs en bio, on les encourage à échanger. Passer en bio, c'est aussi se couper un peu d'un réseau conventionnel, il faut s'en refaire un. On peut intervenir là-dessus. Dès l'année de conversion, je les suis, après le TC peut intervenir ponctuellement.
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JEAN-FRANÇOIS PERRET, ANIMATEUR FILIÈRE CÉRÉALES BIO AU GROUPE DAUPHINOISE « Encourager les producteurs à échanger »

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