ALAIN SORIANO, RESPONSABLE MARKETING PHYTOS ET CERTIFICATION DE LA COOPÉRATIVE AGRICOLE PROVENCE LANGUEDOC « Le contact se fait surtout dans les dépôts »

Je suis entré en 2001 à la CAPL et j'ai repris le dossier EPI. A l'époque, ils faisaient partis de la gamme jardin. En 2002-2003, nous les avons repris en professionnel. Depuis le début, nous proposons des EPI phytos et non phytos : lunettes de sécurité pour la taille de la vigne, casque antibruit, masque poussière... Pour les EPI phytos, nous avons choisi de travailler avec des fournisseurs réputés, qui forment nos équipes, notamment 3M pour les lunettes, Mapa pour les gants et DuPont pour les combinaisons. Chaque année les gammes sont remises à jour. La demande progresse régulièrement, entre 10 et 20 % depuis cinq ans. Le Certiphyto a eu un fort impact, et leur a fait prendre conscience de l'importance de se protéger. Les EPI restent un marché complémentaire, stratégique sur le plan de la santé de nos adhérents, tout en restant un marché de taille modeste. Sur le terrain, nos techniciens informent les producteurs et les renvoient vers les magasiniers : le contact se fait beaucoup dans les dépôts. A la CAPL, tous les magasiniers et tous les techniciens en culture, sont formés sur les EPI. Sur le terrain, chacun possède le guide « Choisir et utiliser les équipements de protection individuelle », édité notamment par la MSA du Vaucluse, la Bible en la matière. Nos préconisations pour les EPI phytos se basent sur des conseils de la MSA. Ensuite, nous communiquons aussi auprès de nos adhérents via des plaquettes, des infos dans les dépôts, des mailings... La part du conseil dans l'utilisation des produits, et dans la vente d'EPI phytos est très importante. On a beaucoup de questions d'agriculteurs : "Dois-je mettre une combinaison dans ma cabine ?" "Quand dois-je changer la cartouche de mon masque ?" Je dirais qu'environ 20 % de nos adhérents s'équipent aujourd'hui. Mais cela progresse régulièrement.