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Le porc français toujours peu compétitif

Signature le 4 juillet du protocole de collaboration entre Inaporc, représenté par son président Guillaume Roué, la China Meat Association, avec son directeur Chen Wei, et Interbev, avec son président Dominique Langlois,de gauche à droite au premier plan. L. PETIT
Signature le 4 juillet du protocole de collaboration entre Inaporc, représenté par son président Guillaume Roué, la China Meat Association, avec son directeur Chen Wei, et Interbev, avec son président Dominique Langlois,de gauche à droite au premier plan. L. PETIT

«Nous sommes performants mais pas compétitifs », expliquait Thierry Meyer, directeur de la filière porc du groupe Bigard, lors de l'AG d'Inaporc le 4 juillet. « On a des boulets aux pieds, sociaux, environnementaux et fiscaux. » Il y a maintenant quelques années, l'Ifip a été missionné par Inaporc pour établir et calculer un indice de compétitivité des filières porcines européennes. Il prend en compte huit thèmes d'analyse, de la production dans les élevages jusqu'à la distribution des produits porcins. Conclusion : la France est bonne dernière en 2015. L'Allemagne culmine à 68 %, l'Espagne suit avec 61 %, viennent ensuite le Danemark, 58 % et les Pays-Bas, 40 %, alors que la France atteint seulement 29 %. Cette faible compétitivité trouve son origine il y a une vingtaine d'années. « Il y a eu un blocage du développement », explique Michel Bloc'h, président de l'UGPVB, principalement lié à des exigences sanitaires et environnementales énormes. Si la France se veut cependant compétitive en alimentation animale, avec un sourcing très important, elle est aussi le pays le plus réglementé et contrôlé, et est en position de faiblesse face à certains pays comme l'Espagne et l'Allemagne où le dumping fiscal et social est de mise. Aujourd'hui, il est primordial de « montrer au consommateur que le choix de l'origine France a du sens », a déclaré Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture, en ouverture de l'AG. Dans son plan de filière, Inaporc insiste sur la nécessité d'une montée en gamme, point où la France est doublée par ses concurrents européens. Le dynamisme à l'export est un point clé pour regagner en compétitivité. La France exporte 700 000 t de produits porcins par an, dont 400 000 t de viande, 73 000 t de produits transformés et le reste en graisse, abats et lard. 33 % sont destinés aux pays tiers, principalement les Philippines, le Japon et la Chine.

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