Sur l'ensemble des réglementations qui font l'objet de discussions ces derniers mois à l'échelle nationale ou européenne, certains dossiers avancent bien comme l'application en France de la loi sur le Certificat d'obtention végétale, le COV. D'autres comme les OGM ou les traitements de semences à base d'insecticides, restent bloqués des mois voire des années. Même la future loi européenne sur les semences qui devait être adoptée au printemps et clarifier la réglementation au sein de l'UE, a été stoppée net par le Parlement européen en mars dernier. Les politiques et les parlementaires ont du mal à prendre des décisions, car les dossiers qui touchent à la sélection végétale font l'objet de débats sans fin et de pressions comme le secteur des semences en a rarement connues. Tout le monde s'y met, le grand public, des ONG, les faucheurs volontaires ou autres associations, des syndicats agricoles... Pourquoi une telle mobilisation ? « Car les peurs sont irrationnelles », expliquent les sociologues. « Tout est lié au fonctionnement de notre cerveau, soulignait l'un d'entre eux, Gérald Bronner, au cours de la dernière assemblée générale de l'UFS, Union française des semenciers. Nous avons tendance à multiplier par dix ou quinze, les faibles probabilités. Dans le rapport coût sur bénéfice, nous avons beaucoup plus de considérations pour le coût que pour le bénéfice. C'est la façon dont notre société aujourd'hui médiatique perçoit les innovations... au point où nous sommes en France, le seul pays au monde à avoir institutionnalisé le principe de précaution. »

Loi européenne sur les semences, certificat d'obtention végétale, OGM, variétés particulières, traitements de semences... La législation a évolué ou est en cours de modification sur bien des sujets.
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