L'augmentation internationale de la consommation de produits animaux est inéluctable, quel que soit le scénario retenu. Elle devrait s'étager entre + 30 % et + 150 % d'ici à 2050, même si les " antiviande " tablent sur la réduction de sa consommation dans les pays développés. Les marchés sont déjà tendus. Et 58 % des calories végétales, hors pâtures, servent déjà à l'alimentation animale dans les pays de l'OCDE. Il faut donc trouver de nouvelles ressources, mais elles doivent être disponibles en quantité, qualité et en régularité compatibles avec une industrie " lourde ". Historiquement construite sur la valorisation des coproduits familiaux, le lactosérum et les épluchures pour les porcs, la nutrition animale française a longtemps valorisé une grande diversité de produits et de coproduits, dont les fameux produits de substitution des céréales. Le manioc, par exemple, a pesé jusqu'à 689 000 t en 1988, soit 4,3 % des approvisionnements, alors qu'il a quasiment disparu depuis 1992. Les corn gluten feed s'affichaient à 552 000 t en 1991. Selon la dernière enquête d'Agreste, ces derniers ne représentent plus que 160 000 t en 2009, le débat sur les événements OGM, non encore autorisés en Europe, restreignant les importations. La mélasse a également régressé sous la concurrence d'autres utilisations comme les biotechnologies et la demande asiatique : l'industrie française n'en incorpore plus que le quart des volumes qu'elle achetait en 1991 sans que les vinasses ne viennent compenser.
Malgré la stabilité de sa production, l'industrie de l'alimentation animale peine à sécuriser ses volumes d'approvisionnement. Parallèlement, la tension sur les prix des céréales redonne de l'intérêt à toutes les sources.
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