En ouvrant nos colonnes à cinq agriculteurs qui « regardent ailleurs », nous souhaitons nourrir les réflexions à un moment où le secteur agricole se trouve à une croisée des chemins, avec un éclatement du profil des exploitants, sur fond de nouvelle réforme de la Pac. Certes, le fait que des agriculteurs s'inscrivent hors des circuits classiques de la distribution, bien souvent juste pour une part de leur activité, ne date pas d'aujourd'hui. Pour certains, c'est une façon de faire valoir leur liberté d'entrepreneur et leur recherche d'autonomie. Pour d'autres, cela tient plus de l'opportunisme économique. Quoi qu'il en soit, les motivations et les attentes de chacun sont à entendre. La restructuration continue de la distribution agricole, qui affiche à ce jour 175 coops et 400 négoces d'appro-collecte, accentue-t-elle ce phénomène ? Ou au contraire, sa prédominance croissante sur les débouchés tend-elle à l'enrayer ? « Certains libéraux reviennent vers les coops, car ils se rendent compte que les débouchés sont le nerf de la guerre, observe Alain Baraton, formateur-consultant. En outre, nombre d'études démontrent que le niveau du coût des intrants n'est pas corrélé avec la marge brute. »

Qualifiés d'autonomes, de libéraux ou encore d'innovants, ces agriculteurs qui regardent ailleurs ont en commun de vouloir être maîtres de leur décision et de bousculer les circuits traditionnels de distribution et de collecte.
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