« Le service des conseils aux agriculteurs a connu sa révolution à la fin des années 1990 avec la mise en place de subventions importantes par l’État pour aider à la création des Plans agroenvironnementaux de fertilisation, les PAEF, qui nécessitaient pour leur approbation la signature d’un agronome indépendant », relate Mario Vincent, l’un des pionniers du service privé québécois. Dans une province canadienne fortement marquée par les productions animales, porcines, bovines, avicoles, la gestion des niveaux de phosphore dans les sols était devenue cruciale. Pour lutter contre le phénomène d’excès de phosphore, l’État a décidé d’établir une aide forfaitaire de 30 heures par ferme de conseils agronomiques, subventionnée par l’État, la province et l’agriculteur, à chacun pour un tiers. Si le quota d’heures n’était pas suffisant pour inverser la tendance, il y avait un surplus de 90 €/h, entièrement à la charge du paysan.
