S’il n’y avait pas la séparation du conseil et de la vente, la logistique serait aujourd’hui le sujet n° 1 pour le secteur de l’appro-collecte. Les deux sujets sont de fait liés : la séparation, de même que la transparence des prix (fin des 3R), va mettre encore plus sous tension les marges des coopératives et négoces, alors que les métiers du grain mobilisent beaucoup de capitaux. Des marges que les OS vont devoir aller chercher ailleurs, en premier lieu dans la logistique, « qui n’a pas été optimisée jusque-là », selon Thibaut de Saint-Denis, président de la start-up Biosco. Et d’expliquer pourquoi l’heure est venue de repenser la supply chain du grain, de la semence jusqu’au consommateur : « Les OS se sont vraiment pris un coup de massue en 2018 : pénurie de camions et de péniches, grève SNCF, crue de la Seine, basses eaux sur le Rhin et la Moselle… Il y a 4-5 ans, il y avait sûrement moins de pression sur la disponibilité des transports. Il faut ajouter à cela une succession de collectes chaotiques depuis 2014, une plus grande complexité de stockage dans les entreprises liée au développement de filières spécifiques, la concentration des entreprises qui les rend plus hétérogènes, et puis la toute-puissance des ogres russes et ukrainiens en train de prendre des marchés. »
Marges de l’appro sous pression, empreinte industrielle dense, export qui patine, mouvement de fond sur la traçabilité… Tous les collecteurs sont amenés aujourd’hui à repenser leur dispositif de collecte et le fonctionnement de leur supply chain. Les innovations digitales sont les bienvenues.Par Renaud Fourreaux
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