Le numérique à la rescousse
Que ce soit pour sécuriser les contrats ou pour gagner en réactivité, l’outil informatique se généralise. Les agriculteurs n’en sont pas forcément plus autonomes pour autant.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Avec la volatilité des prix des céréales, les outils informatiques ont pris une place encore plus importante à différents niveaux des métiers de la collecte. Cela a d’abord permis une grande réactivité. Via des applications comme Performer, les agriculteurs peuvent vendre leurs récoltes avec le prix des cotations généralement différé de 15 minutes. Certains systèmes, comme celui d’Unéal, fonctionnent même avec les cotations en temps réel. Cette réactivité est utile pour les collecteurs qui peuvent mieux arbitrer leurs risques. Du fait des comparateurs en ligne, l’outil informatique pousse également les collecteurs à gagner encore en réactivité sur les prix dans un environnement concurrentiel.
Mieux tracer les contrats
L’outil informatique s’est généralisé également pour mieux tracer les contrats. « Nous avons beaucoup digitalisé, témoigne ainsi Frédéric Ducournau, de Maïsadour. Toutes les confirmations de contrat sont faites soit par l’extranet, soit par SMS. Cela nous a bien servis l’année dernière pour nous sécuriser. » Les Ets Bernard ont, par exemple, eux aussi, généralisé la digitalisation des bons de commande avec signature électronique, que ce soit pour les céréales ou pour les engrais.
« De la réactivité, pas de la substitution »
En dépit du fait que les agriculteurs peinent parfois malgré tout à s’emparer de ces dispositifs de façon autonome sans l’aide de leur TC, ces systèmes peuvent montrer certaines limites, notamment sur le plan humain. « Quand on appuie sur le bouton de l’extranet et qu’on ne sait pas ce qui va se passer sur les marchés, même dans le quart d’heure qui suit, ce n’est pas facile », confie l’agriculteur Édouard Minier. L’outil informatique, qui apporte une grande autonomie aux agriculteurs, semble donc malgré tout mériter d’être accompagné auprès des producteurs. « La digitalisation doit nous amener du confort et de la réactivité. Mais en aucun cas, cela ne doit nous éloigner de nos clients. Ce n’est pas de la substitution », insiste Anaïs Bégaud, des Ets Bernard. « Ces outils sont une réponse à la volatilité, abonde Nicolas Vermeulen, d’Agrial. En revanche, ils ne remplacent pas le coup de téléphone au TC et je pense d’ailleurs que les agriculteurs sont loin d’être autonomes à 100 %. »
Sommaire
Encaisser les chocs
Pour accéder à l'ensembles nos offres :