La féculerie d’Haussimont (Tereos) portée par de nouveaux débouchés

Au total, 30 millions d’euros ont été investis dans la féculerie d’Haussimont depuis 2015.
Au total, 30 millions d’euros ont été investis dans la féculerie d’Haussimont depuis 2015.

Tereos continue d’investir dans sa féculerie à Haussimont, dans la Marne, tout en développant les surfaces de pomme de terre et en sécurisant la production.

Lors de son point presse le 10 octobre dernier, Tereos annonçait un rendement en pomme de terre fécule de 40 t/ha cette année, meilleur qu’en 2018, mais en dessous de la moyenne 5 ans (48 t/ha) en raison de la sécheresse. Un rendement qui ne permet pas d’atteindre l’objectif des 500 000 t sur les 9 600 ha alimentant la féculerie d’Haussimont.

Au niveau des meilleurs standards européens

Pour pérenniser l’activité de son usine, Tereos a en effet lancé depuis 2014 deux plans d’augmentation des surfaces (de 4 500 ha au total) pour porter la production de 270 000 à 500 000 t de pommes de terre. Ce développement des surfaces s’est notamment accompagné de la construction d’un nouvel atelier d’évaporation et la modernisation des lignes de conditionnement.

Les 30 millions d’euros investis depuis cinq ans portent déjà leurs fruits. La capacité de production a augmenté de 10 % depuis 2014 et la consommation énergétique a diminué de 20 %, hissant la féculerie d’Haussimont au niveau des meilleurs standards européens.

De l’alimentation au carton

Principalement destinée au marché alimentaire européen, la fécule de pomme de terre s’exporte aussi vers des pays plus lointains comme l’Amérique et l’Asie. La fécule intéresse de plus en plus une clientèle industrielle dans le secteur du carton et de la chimie du végétal.

Le remplacement des sacs plastiques d’emballage alimentaire par des sacs en carton et le développement du e-commerce ouvrent de nouveaux débouchés. Près de 20 % des volumes sont absorbés par ce marché technique. L’usine d’Haussimont extrait également de ces tubercules des protéines entièrement destinées au marché de l’alimentation animale.

Résistance aux maladies et à la sécheresse

Pour profiter de la performance industrielle et des marchés porteurs, Tereos annonce le lancement d’un nouveau plan d’augmentation des surfaces en 2020 qui s’adresse aux coopérateurs et non-coopérateurs. Le groupe a également décidé d’augmenter les capacités de stockage existantes afin d’accompagner l’allongement des campagnes et conseille les porteurs de projets en menant des études de faisabilité.

Côté production, Tereos se prépare également aux évolutions climatiques et réglementaires en expérimentant des variétés résistantes aux maladies et tolérantes à la sécheresse, ainsi que des solutions comme l’hydrazique maléique pour remplacer le CIPC (antigerminatif). Chaque nouvelle variété est également caractérisée par sa résistance aux chocs à l’arrachage et son aptitude à la conservation.

Chantal Urvoy

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