Disposer d’une Formule 1 pour protéger les pommes de terre et la vigne des attaques de mildiou, c’est bien, encore faut-il la préserver pour éviter qu’elle ne disparaisse rapidement à cause de l’apparition de résistances.
« Notre nouvelle matière active Zorvec active, et sa déclinaison en pommes de terre, Zorvec Enicade, est considérée comme une véritable révolution dans la lutte contre le mildiou à la fois en termes d’efficacité et de persistance d’action, explique Guillaume Guépet, chef de marché fongicides pommes de terre, chez Corteva. Elle reste efficace pendant 10 jours, là où les autres produits haut de gamme ne persistent que sept jours. Elle est à positionner en période de croissance active, car elle a l’avantage de protéger les organes non encore sortis le jour du traitement. »
Uniquement en mélanges
« Sur le plan de la gestion des résistances, elle apporte aussi un intérêt, car elle est issue d’une nouvelle famille chimique pour laquelle il n’existe aucune résistance croisée avec d’autres familles chimiques. » Mais cette molécule très innovante est un fongicide unisite, donc potentiellement plus sensible au contournement de résistance par les champignons.
« Pour la préserver dans le temps, il sera primordial de l’employer uniquement en mélange, précise Guillaume Guépet. Nous la proposons d’ailleurs uniquement sous forme de trois packs, Zorvec Enicade NZeb avec du mancozèbe, Zorvec Enicade NTec avec de l’amisulbrom, et Zorvec Enicade NVia avec le Sollicit M Disperss, à base de benthiavalicarbe + mancozèbe. Zorvec est autorisé en quatre applications en cas de programme à plus de douze applications mais, pour simplifier, nous conseillons de l’appliquer en trois applications maximum, de préférence successives. »
Appliquer à 15 g/l
Pour éviter l’apparition de résistances, il conseille aussi de l’appliquer à la dose recommandée, à savoir, 15 g/l, même si la question fait toujours l’objet de débats parmi les experts. Corteva annonce également étudier des solutions prémix qui devraient être disponibles pour les agriculteurs, dans un délai de trois à cinq ans.