Selon le baromètre annuel de l’IBMA présenté le 6 juillet, les ventes de produits de biocontrôle en 2019 sont à la hausse pour la sixième année consécutive. Le chiffre d’affaires des membres d’IBMA France s’élève à 217 M€, cuivre compris, en hausse de 8,5 % par rapport à 2018 qui affichait 200 M€. IBMA France fédère 33 entreprises de produits de biocontrôle représentant 90 % du marché du biocontrôle en France.
« Cette nouvelle progression confirme l’installation durable du biocontrôle au cœur des itinéraires techniques pour la protection des végétaux », se réjouit Céline Barthet, nouvelle présidente d’IBMA France.
65 % de substances naturelles
Les substances naturelles représentent 65 % des produits de biocontrôle vendus en France. Suivent les médiateurs chimiques qui représentent 16 % du CA, les macroorganismes 10 % et les microorganismes 9 %. En termes d’usages, les produits insecticides représentent 41 % des ventes, les fongicides 37 %, les herbicides 14 % et les antilimaces 5 %.
En 2019, le biocontrôle a représenté 11 % du marché de la protection des plantes en France. IBMA France a pour objectif de dépasser 30 % d’ici 2030 en apportant notamment deux solutions de biocontrôle à modes d’action complémentaires pour la majorité des usages.
37 nouvelles solutions attendues en grandes cultures
« Aujourd’hui, la gamme de solutions de biocontrôle possède encore une marge de progression importante, notamment en grandes cultures, où des innovations sont attendues pour couvrir davantage d’usages », note l’IBMA dans son communiqué. Dans les prochaines années, 37 nouvelles solutions sont prévues en grandes cultures, contre 58 en arboriculture, 52 en viticulture, ou encore 49 en maraîchage.
Pour y parvenir, les entreprises membres d’IBMA France renforcent leurs activités de R&D. Le budget qui y est consacré en France représente 9 % du CA biocontrôle, selon les résultats du baromètre IBMA. Ce budget R&D a d’ailleurs connu une hausse de 16 % entre 2018 et 2019. En parallèle de cette progression, les effectifs ont également bondi de 50 % en 2019.
L’IBMA estime que « seuls un soutien massif à l’innovation et un accompagnement renforcé des utilisateurs permettront de répondre aux objectifs de réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques conventionnels ». Cependant, « il faut que les produits de biocontrôle soient exemptés des mesures relatives à la séparation du conseil et de la vente », alerte Céline Barthet.