L’année 2020 sera sombre. À l’occasion de son AG dématérialisée du 3 juin, la Fefac a annoncé ses estimations : l’industrie européenne d’aliments pour animaux devrait enregistrer une baisse des tonnages de 3 à 6 % même si, bien sûr, de nombreuses incertitudes demeurent. Après une baisse de 0,9 % en 2019 (− 2,2 % en ruminants, − 0,5 % en porcs et + 0,1 % en volailles), l’industrie va devoir encaisser l’impact du Covid.
Fin de la décennie de progression en volaille
Le premier secteur en volume, la volaille, a réagi très vite aux mesures de restriction avec, dans certains pays de l’UE, une baisse jusqu’à − 10 % de la demande en aliments pour animaux. Impact auquel il faut ajouter les surplus liés à la poursuite des importations et les foyers d’influenza aviaire dans les pays de l’est de l’UE. Mais au final, la baisse devrait être tempérée sur l’année à − 5,2 %, ce qui va toutefois clore la décennie de progression des volumes.
Réduction de la production de lait
Pour le porc, la situation varie grandement, le Covid se doublant des foyers de FPA (fièvre porcine africaine) dans l’est de l’UE. Les pays qui en sont exempts poursuivent toutefois leurs exportations vers l’Asie. La baisse devrait être de 2,3 % en 2020.
Quant aux ruminants, l’impact premier du Covid est celui de la fermeture de la restauration hors foyer et les éleveurs ont réduit leurs achats d’aliments pour réduire leur production de lait. Et, même si l’UE craint un nouvel épisode de sécheresse qui a tendance à faire monter les achats d’aliments, l’année devrait se solder par − 4,1 % en volume sur ce segment.
Un nouveau président de la Fefac
L’AG 2020 a aussi été l’occasion pour la Fefac d’élire son nouveau président, le Danois Asbjørn Børsting (photo), président de l’association danoise des fabricants d’aliments et également président du Panel danois de la Bio-économie.