Pour l’instant, pas de pénurie de phytos

Parmi les 19 usines phytos sur le sol français, toutes font de la formulation, comme ici chez Bayer à Marle (Aisne), sauf une. Les matières premières viennent d’ailleurs, et la situation pourrait se tendre pour les approvisionnements. © M. COISNE
Parmi les 19 usines phytos sur le sol français, toutes font de la formulation, comme ici chez Bayer à Marle (Aisne), sauf une. Les matières premières viennent d’ailleurs, et la situation pourrait se tendre pour les approvisionnements. © M. COISNE

Malgré des inquiétudes liées à des fermetures d’usines, les firmes se veulent rassurantes sur les approvisionnements en produits phytos pour la campagne de printemps, et se préparent pour celle d’automne.

« Il y a eu pour les produits phytosanitaires un « effet pâtes » chez les agriculteurs, au début du confinement, avec un pic des ventes », reconnaît Eugénia Pommaret, directrice de l’UIPP, l’union des firmes phytosanitaires. Comme d’autres secteurs, elles ont dû s’adapter au Covid-19. Des usines, comme celles d’UPL dans le Sud-Ouest, ont stoppé leur production, faisant courir des rumeurs de ruptures de stock à venir chez les distributeurs.

Les stocks devraient compenser

Laurent Oudin, chef marché vigne, arbo, maraîchage chez UPL, reste positif : « A Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), où sont fabriqués les cuivres, l’arrêt n’a duré que dix jours, il n’y aura pas d’impact. » La situation est plus compliquée à Bassens (Gironde), où sont fabriqués des soufres, comme le Fluidosoufre. La production, stoppée avec le confinement, commence tout juste à redémarrer. « Nous avions des stocks, normalement cela ne devrait pas pénaliser », ajoute Laurent Oudin.

« Tous les autres sites de nos adhérents sur le marché français tournent », fait part Eugénia Pommaret. Si généralement les produits étaient déjà prêts pour le printemps, reste à s’organiser pour la fabrication de ceux de la campagne d’automne. « En France, nous faisons surtout de la formulation, indique la directrice de l’UIPP. Les matières premières viennent d’ailleurs. » Entre autres, de Chine et d’Inde, où la situation peut se (re) dégrader. « Pour l’instant, pas d’inquiétude, mais mieux vaut anticiper. »

Marion Coisne

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