Portrait d’un acteur clé de la filière maïs
La France :
- 1er producteur européen
- 1er exportateur mondial
Pour parvenir à un haut niveau de compétence et de performance, les agriculteurs producteurs de maïs semence et les semenciers ont uni leurs forces et leur savoir-faire au sein d’une interprofession, la FNPSMS (Fédération Nationale de la Production de Semences de Maïs et de Sorgho).
Ce fonctionnement collaboratif et paritaire entre les deux familles, dont le modèle est unique au monde, permet à l’interprofession de répondre aux préoccupations de l’ensemble de ses membres et de mutualiser les réflexions sur le développement de la production française de semences de maïs.
Dans le cadre des nombreuses discussions au sein de l’interprofession, les difficultés de valorisation des semences de maïs ont incité la FNPSMS et ses deux familles à sensibiliser tous les acteurs économiques sur l’importance stratégique de la filière pour l’indépendance et la puissance agricole française.
En effet, en tant que céréale la plus produite au monde, la production de semences de maïs est stratégique pour l’agriculture française. Le marché est demandeur de semences de qualité, et l’excellence des semences françaises est réputée (pureté, résistance, adaptabilité, choix variétal, fiabilité...), il est donc dans l’intérêt de tous de protéger cette production afin de conserver sa performance et sa renommée internationale.
Créer les meilleures semences de maïs : le défi de la R&D française
La semence de maïs est une technologie de pointe qui est sensible et périssable. Les semenciers consacrent en moyenne 9% de leur budget à la recherche (Source : SEMAE) pour produire des variétés durables, adaptées aux territoires.
La R&D nécessite du temps et des investissements financiers, d’autant que l’adaptation des variétés aux régions se complexifie et que les demandes sont plus contraignantes.
L’objectif difficile de la recherche est de proposer et de toujours anticiper des solutions répondant aux besoins des agriculteurs, dans tous les contextes pédoclimatiques. Ces paris sur l’avenir sont risqués et coûteux pour les entreprises qui ont besoin d’investir toujours plus.
La culture du maïs semence : une production exigeante demandant des investissements élevés
La culture du maïs semence est différente de celle du maïs grain ou fourrage. Notamment car
- c’est une production qui nécessite plus de technicité,
- les producteurs ont davantage de contraintes tout au long de la culture
- et l’on doit y consacrer également plus de temps.
La filière maïs semence : une excellence et un savoir-faire unique qui ont un coût
Grâce à leur savoir-faire et à leur talent, les agriculteurs-multiplicateurs français sont sollicités pour produire un grand nombre de variétés (2450 variétés), parfois compliquées à produire et en petites séries.
Par ailleurs, il faut savoir que l’obtention de contrats de semences est tributaire d’un accès à l’irrigation. Elle est la garantie de rendements constants, homogènes et constitue donc une fiabilisation du potentiel de production. Une rémunération des agriculteurs-multiplicateurs qui ne serait pas à la hauteur du travail demandé, entraine un risque de désengagement supplémentaire.
Soutenir les jeunes agriculteurs pour la pérennité de la filière
Soutenir les jeunes agriculteurs-multiplicateurs qui sont motivés, qui croient en l’avenir de la filière est essentiel pour en assurer la pérennité. Le désengagement et les départs des agriculteurs entraînent une décapitalisation du savoir-faire. Le reconstruire demanderait beaucoup d’années.
L'intérêt des agriculteurs pour la production de semences évolue :
Une filière au service des maïsiculteurs
La culture du maïs semence est la base de la production agricole de maïs, stratégique pour la France. L’effort des semenciers et des agriculteurs-multiplicateurs permet aux maïsiculteurs, y compris les éleveurs, de choisir la meilleure variété pour leurs différents besoins tout en valorisant une grande partie du territoire français et en générant de la valeur localement.
Les semences de maïs françaises participent aux objectifs européens de souveraineté alimentaire.
Affaiblir la filière maïs semence signifierait augmenter notre dépendance aux importations, avec des impacts économiques et environnementaux significatifs. Il est donc impératif que tous les acteurs de la filière soient conscients des efforts à fournir afin de faire perdurer cette filière d’excellence.