Agrial surmonte « l’effet Caddie » à l’export

Transbordement de 7 500 t de blé au sein du « Manisa Balu », début avril, sur le terminal portuaire d’Agrial, au port de Caen. © AGRIAL
Transbordement de 7 500 t de blé au sein du « Manisa Balu », début avril, sur le terminal portuaire d’Agrial, au port de Caen. © AGRIAL

Le groupe a accéléré ses chargements pour servir les achats de précautions des pays importateurs, nous expliquait le responsable du pôle agriculture le 10 avril.

« L’effet Caddie que nous observons dans notre supermarché est aussi présent sous une forme différente sur le marché international du blé tendre. C’est ce que nous ressentons avec une demande soutenue à laquelle nous répondons depuis plusieurs semaines », témoignait, le 10 avril dernier, Sébastien Lemaistre, directeur du pôle agriculture d’Agrial.

Activité soutenue jusqu’à la fin avril

Ainsi, le groupe coopératif qui expédie chaque année environ 550 000 t de blé (sur une collecte totale de 1 Mt) pour les débouchés meuniers, exécute des chargements à un rythme très soutenu ces dernières semaines. Sur le seul mois de mars, le groupe a chargé 78 000 t depuis son silo portuaire de Caen.

Cela représente un cinquième de l’activité annuelle normale du terminal (entre 350 000 et 400 000 t). Et le rythme des chargements ne semble pas mollir en ce début du mois d’avril. « En semaine 15, nous avons chargé trois bateaux de 7 000 t pour le Portugal et tout nous indique que l’activité sera encore soutenue jusqu’à la fin du mois », constate le directeur.

Routes du soja perturbées

Du côté de l’approvisionnement, Sébastien Lemaistre ne constate pas de point de rupture majeure. Certaines routes du soja depuis le Brésil et l’Argentine ont été fermées. Cela a nécessité des ajustements en fabrication d’aliments, d’autant plus que l’usine de trituration de Saipol à Rouen avait été fermée quelques jours. Les cultures de printemps sont assurées.

« Nous sommes désormais en plein dans la préparation des semis d’automne, explique Sébastien Lemaistre. Avec le recul, c’est une prouesse d’être parvenu à maintenir toute la chaîne. Nous le devons aux salariés d’Agrial, aux transporteurs et aux adhérents agriculteurs. »

Nombre limité de silos actifs

Il ne suffit cependant pas de maintenir la cadence. Il faut encore assurer des conditions de travail sécurisées pour tous. « C’est notre priorité numéro 1, souligne le responsable du pôle agricole. Barrières en plexiglas, ouverture de sanitaires aux routiers, gestes barrières… Nous avons tout mis en place pour préserver la santé de chacun. » Le groupe, qui dispose de 150 silos de stockage, limite aussi le nombre de silos actifs pour l’approvisionnement des débouchés afin de pouvoir mieux contrôler les risques.

Alexis Dufumier

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