« Les coopératives Agrial et Terrena ont annoncé ce jour l’étude d’un projet de rapprochement stratégique. » C’est par un communiqué que les deux mastodontes ont dévoilé la nouvelle, lundi 22 septembre, préfigurant un big bang dans l’agriculture du Grand Ouest. Une initiative « actuellement au stade de proposition », précisent les deux groupes, et qui doit être validée par les adhérents lors d’assemblées générales.
« Les adhérents seront pleinement informés et ce sont eux qui décideront de l’avenir de leurs coopératives », insistent les entreprises, précisant que des échanges avec les adhérents et salariés sont prévus en 2026. Le projet devra aussi être soumis à l’approbation de l’Autorité de la concurrence, et fera l’objet d’une information consultation auprès des représentants du personnel des deux structures.
Un potentiel CA consolidé de 12,7 Mds€
En 2024, Agrial affichait un chiffre d’affaires de 7,1 Mds€ pour 17 500 collaborateurs, et Terrena de 5,6 Md€ avec 13 000 salariés, en faisant les deux premiers groupes coopératifs français d’après notre dernier palmarès.
Agrial et Terrena justifient ce projet par les défis posés aux agriculteurs : « développement des productions, compétitivité, renouvellement des générations et adaptation aux transitions », et ce alors que les « acteurs de la distribution et de la restauration poursuivent leur consolidation ». Le projet vise notamment à « densifier notre maillage territorial » pour « maintenir un haut niveau de service » et « accompagner le renouvellement des générations ».
Avec le rapprochement, les deux coopératives espèrent sécuriser leurs débouchés, en France et à l’international. Et en mutualisant « nos expertises et nos capacités d’innovation, ce projet permettra également d’agir ensemble face aux défis du climat, de la transition énergétique, de l’alimentation saine et durable et de la souveraineté alimentaire française ».
« Pour les générations d’aujourd’hui et de demain »
« Nous sommes solides, complémentaires, et les synergies à mettre en place nous permettront de toujours mieux satisfaire la diversité des besoins alimentaires des consommateurs, d’accompagner les transitions en respectant les ressources et de créer de la valeur pour nos agriculteurs-adhérents, nos collaborateurs et nos territoires », commente Bernard Guillard, président d’Agrial.
« Nous construisons ce projet pour les générations d’aujourd’hui et de demain, afin de maintenir une agriculture française indépendante, compétitive et durable, capable de produire une alimentation diversifiée et de qualité » ajoute Olivier Chaillou, président de Terrena.
