Avec presque 70 % d'agriculteurs qui déclarent être plutôt observateurs, il est clair que les réseaux sociaux sont avant tout un lieu de recherche d'informations. Les participants à la table ronde ont d'ailleurs rapidement mis cet aspect en lumière. D'abord, « on s'en est servi comme d'un outil de veille. C'est facile, avec les mots-clés, on envoie des rapports aux services », relate Wilfried Gonidec, chargé de communication pour le groupe Maïsadour. Quant à la relation avec le distributeur, notre enquête Agrodistribution-ADquation montre clairement que ce n'est pas une priorité pour les agriculteurs : au total, sur tous les répondants, seuls 4 % déclarent utiliser les réseaux sociaux pour communiquer avec leur coop ou négoce. Premier frein pour Sébastien Gaborit, d'Adhérents.coop, le nombre de coops avec des comptes sur les réseaux sociaux : « Sur nos quarante coopératives, je pense qu'il n'y en a qu'une dizaine qui ont ouvert un compte Facebook ou Twitter. » Plus largement, 36 % des agriculteurs (46 % des répondants connectés) ont répondu par l'affirmative à la question : « Utilisez-vous internet pour communiquer avec votre distributeur ? » Un chiffre cohérent pour Fabien Vallaud de Négoce Expansion, moins pour Franck Coste de Vivescia, qui se dit « surpris, parce que je pense que cela devrait être plus élevé », en lien notamment avec le développement des intranets. Pour Wilfried Gonidec de Maïsadour, « la façon de communiquer de la coopérative, c'est principalement encore pour beaucoup le téléphone. Mine de rien, ça ne remplacera jamais la relation directe. Aujourd'hui, dès qu'on a un problème, on préfère avoir quelqu'un parce qu'on a l'impression que le problème est réglé plus vite ». Même position pour Julien Didry, responsable communication à la coopérative EMC2, dans la Meuse, « la relation adhérent n'est pas sur les réseaux sociaux. En tout cas, peut-être dans l'agriculture plus qu'ailleurs, il y a cet attachement à la relation humaine ».

Les possibilités offertes par les réseaux sociaux sont multiples, reste à bien cerner l'objectif pour optimiser leur utilisation. Parmi celles-ci, la promotion de l'agriculture se dégage. Pour la relation adhérent, le bilan est plus mitigé.
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