Création de LIT Ouesterel, étiquette bien-être avec Casino sur les volailles, référentiel commun dans l’interprofession laitière… « Les coopératives sont impliquées à différents niveaux sur le bien-être animal », a rappelé Jean-Yves Ménard, référent BEA pour Coop de France, en introduction d’une conférence organisée lors du Space, le 12 septembre, à Rennes.
Pour lui, c’est clair, ce sujet peut orienter largement le consommateur lors de l’acte fugitif qui consiste à placer un produit alimentaire dans son chariot dans une grande surface. Pas toujours simple cependant de savoir quoi faire.
« Expliquer à ses propres voisins ce que l’on fait »
Pour Olivier Gaffet, éleveur laitier, président de Sodiaal Nord, « on entend beaucoup de choses au quotidien sur le bien-être animal, et la coopérative doit faire l’interface entre les demandes des consommateurs et les producteurs. Il faut sûrement démarrer par le plus simple, expliquer à ses propres voisins ce que l’on fait. »
Lui-même en a fait l’expérience alors qu’il allait prévenir ses voisins d’un nouveau projet chez lui. « Ma plus proche voisine, elle-même issue de l’agriculture, m’a fait remarquer que je ne lui avais jamais fait visiter ma ferme. On est emporté par le quotidien, mais c’est important de faire des portes ouvertes », explique-t-il.
L’importance de construire des référentiels uniques
Le problème va être l’homogénéité de l’information communiquée aux consommateurs. « Si chacun y va de sa norme, ça va être illisible et plus personne ne sera crédible », insiste Olivier Gaffet. D’où l’importance de construire des référentiels uniques comme ce que tente actuellement la filière laitière.
Dans les autres filières, par exemple l’aviculture, des outils sont déjà disponibles comme Ebene, pour l’évaluation du BEA dans les élevages. Un point essentiel pour Jean Louis Peyraud, de l’Inra, qui rappelle les enjeux : « Le bien-être a tué la production porcine britannique il y a vingt ans ».
Yanne Boloh