Login

Pays de la Loire Un bilan positif

La situation dans la région s'améliore à la fois en productions végétales, puisque les récoltes ont été « belles en qualité et en quantité », selon le DG de la Cavac, Jacques Bourgeais, mais aussi en productions animales, avec une grippe aviaire jugulée.

Les coopératives et négoces ligériens ont engrangé des collectes honorables, et les investissements se poursuivent. Reste à réussir à semer les céréales, et à faire face à la hausse des charges.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« C’est une bonne année en zone de polyculture-élevage, du moins si on arrive à semer le blé », résumait mi-novembre Denis Pelé, à la tête de Pelé Agri Conseil, dans le Maine-et-Loire. Sur sa zone, il manquait un tiers de semis. La collecte 2023 a été bonne. « Les volumes sont là, sauf en colza, avec des attaques d’insectes. » Chez Terrena, Pascal Bugel, directeur des productions végétales, chiffre la hausse à 15-20 % pour les récoltes d’été et d’automne, avec des disparités : « Dans les secteurs nord, Maine-et-Loire, Mayenne et Normandie, nous avons de très bons rendements. Dans le sud, notamment la Vienne, c’est plus hétérogène ». Avec ses filiales négoces, le groupe coopératif ambitionne d’atteindre les 2 Mt commercialisées.

Terrena vise Tipiak

Jacques Bourgeais, DG de la Cavac, qualifie les récoltes de « belles, en qualité et en quantité ». La situation s’améliore aussi en productions animales, avec une grippe aviaire jugulée. « Nous retrouvons des tonnages plus normaux en alimentation animale », analyse-t-il. En revanche, le bio est toujours à la peine, en particulier en porc et en volaille. « En productions végétales, cela devient compliqué aussi. On espère des jours meilleurs. »

En outre, les investissements se poursuivent. La Cavac a inauguré à Mouilleron-le-Captif (Vendée) un atelier de conditionnement pour les légumes secs et le siège de l’activité productions végétales spécialisées. Les travaux de l’usine Cavac Biomatériaux à Sainte-Hermine (Vendée) ont débuté au printemps, pour un démarrage au deuxième trimestre 2024. À Longué-Jumelles (Maine-et-Loire), le site industriel Perles d’Anjou de la CAPL, dédié aux graines alimentaires protéinées, sera pleinement opérationnel pour la récolte 2024. Chez Terrena, c’est à nouveau 125 M€ d’investissements qui ont été injectés, notamment pour poursuivre la modernisation du réseau de distribution et la digitalisation de l’amont agricole. Le groupe, qui a inauguré en avril son nouvel abattoir à Ancenis (Loire-Atlantique), avec 45 M€ investis, est en passe de prendre une participation majoritaire dans Tipiak, pour 80 M€. Au 1er janvier, Terrena va aussi absorber les usines d’alimentation animale Nutréa de Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine) et Landemont (Maine-et-Loire). En reprenant les parts de la coopérative ligérienne au sein de Nutréa, Eureden lui cède les deux sites.

« Être encore plus sélectif »

Les opérateurs restent malgré tout préoccupés par le contexte inflationniste. « L’enjeu sur l’exercice en cours, résume Jacques Bourgeais, c’est la hausse des charges. De main-d’œuvre, d’énergie, et les charges financières, avec des taux qui augmentent. Il faut être encore plus sélectif », sur les projets. À plus court terme, mi-novembre, l’inquiétude portait sur les emblavements en céréales, les semis étant impossibles au vu de la pluviométrie importante. « On guette une période plus sèche, indique Pascal Bugel. Il n’est pas encore trop tard, on peut semer jusqu’à fin décembre, mais les blés partiront avec du potentiel en moins. »

Sommaire

Le palmarès des coops et des négoces

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement