Champagne-Ardenne Vivescia mise sur le stockage à la ferme

Après une récolte 2016 exceptionnellement basse (2,45 Mt), la collecte 2017 est en hausse de 30 % (3,2 Mt) sans retrouver le niveau élevé de 2015. La baisse des cours des céréales et le léger infléchissement des ventes d'agrofournitures limitent la progression du chiffre d'affaires de la coopérative à 5,5 % (933,9 M€), pour un résultat net à 8,8 M€ (contre - 7,9 M€ au 30 juin 2017).Un chiffre d'affaires consolidé en baisse de 5 %Si l'exercice 2017-2018 est marqué par le retour à une performance satisfaisante de Vivescia Agriculture, les activités de Vivescia Industries sont pénalisées par une moindre performance de Délifrance en BVP (notamment due à un prix du beurre élevé). La malterie réalise un bon exercice, de même que Kalizea, qui a ouvert sa troisième maïserie en avril dernier en Roumanie, et ARD qui réalise un exercice historique. Au final, avec un chiffre d'affaires consolidé en baisse de 5 % (3,2 milliards d'euros), le résultat net du groupe recule à 17,9 M€ (contre 21,8 M€ au 30 juin 2017).« Nous allons continuer de nous appuyer sur nos trois métiers stratégiques : l'agriculture avec une coopérative plus performante, la malterie et la boulangerie », précise Alain Le Floch, directeur général du groupe. « La coopérative doit s'adapter et trouver des nouveaux leviers de performance. » C'est tout l'enjeu de Viv'Avenir, dont Vivescia veut accélérer le déploiement pour créer de la valeur pour les agriculteurs.Atteindre 45 % de stockage à la ferme« La performance logistique est l'enjeu le plus transformant de ce projet, en particulier le développement du stockage à la ferme, souligne Christophe Brasset, directeur général de Vivescia Agriculture. Hier, l'objectif était de rentrer au plus vite la récolte dans nos silos, soit 80 % à la moisson. Aujourd'hui, nous sommes en train de retourner ce modèle. L'objectif est d'atteindre 45 % de la récolte stockée à la ferme pour éliminer les étapes intermédiaires sans valeur ajoutée entre le champ et l'usine et diminuer les coûts de production (- 15 M€ par an). Pour cela, il faut construire 750 000 t de capacité de stockage. Cela permet aussi aux agriculteurs d'accéder à une rémunération complémentaire via cette prestation. »Côté approvisionnement, la livraison directe à la ferme sera également privilégiée pour réduire le stockage dans les magasins appro de la coopérative.