Si en 2017-2018, Sénalia a enregistré un volume d'activité céréalière de 2,8 millions de tonnes (+ 49 %), qui reste toutefois bien en dessous de la moyenne des sept dernières campagnes, il table sur 4 Mt d'export pour 2018-2019. Fin décembre, l'exploitant de terminaux portuaires en avait déjà manutentionné 1,8 Mt. Craignant l'engorgement, et en prévision du remplacement des portiques de chargement de Grand-Couronne (Seine-Maritime), il avait bradé son coût de fobbing (mise à bord des bateaux), passant de 3,5 €/t en moyenne à 1,5 €/t. Cela a permis de réaliser 900 000 t sur juillet-août, contre 600 000 t habituellement. Un rythme qui a par la suite marqué le pas.« Certains encourent un risque logistique de 9,50 €/t »« L'activité s'est ralentie une nouvelle fois, ce qui est un problème », a regretté Gilles Kindelberger, DG de Sénalia, en marge de la réunion qui a suivi l'AG, en pointant « les OS qui n'ont pas servi le marché malgré une demande mondiale bien présente. Pour un gain potentiel de 5 €/t liée à la volatilité des cours, ils encourent un risque logistique de 9,50 €/t, c'est ce qui s'est passé l'année dernière », ajoute-t-il, évoquant les grèves SNCF. « Sur la base d'un trajet de 6,50 €/t, certains OS non engagés ont été obligés de payer jusqu'à 17 €/t. »Pour autant, Sénalia, « terminal portuaire le plus moderne et le plus performant d'Europe », ne revoit pas à la baisse son objectif de 4 Mt. D'autant qu'à partir du 1er février, son nouveau poste de chargement de Grand-Couronne (3 000 t/h) sera opérationnel. « Pour les chargeurs, cela représente un gain de temps de 30 % », chiffre Gilles Kindelberger.Reste à convaincre SimarexportLe manutentionnaire est également revenu sur le partenariat avec Lecureur signé en mai 2018, qui a engendré une scission entre la partie trading de cette filiale de la Scael et la partie silos, cette dernière étant désormais gérée par Sénalia. En conséquence, « il n'y a plus qu'un seul tarif pour les exportateurs », informe Gilles Kindelberger. Enfin, la décision a été votée le 11 janvier en AG de transférer le laboratoire de Sénalia au sein du CGAC (laboratoire de la Scael), et le transfert des activités Douanes de Lecureur à Sénalia.« Nous avons toujours milité pour un rapprochement des outils coopératifs du port de Rouen, commente Thierry Dupont, président de Sénalia. En 2018, 50 % du chemin a été effectué. Je ne doute pas que nous arriverons à franchir les 50 % restants. » Interrogé pour savoir si les discussions avec Simarexport (NatUp) ont été engagées, Gilles Kindelberger a répondu : « Pas encore, mais on va y travailler sur ce prochain semestre. Chasser en meute, c'est le meilleur moyen de rester compétitif. »
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Export Sénalia veut « chasser en meute »

Le manutentionnaire du port de Rouen, qui milite pour un rapprochement des outils coopératifs, a connu une reprise de son activité céréalière en 2018, mais a regretté, lors de son AG le 11 janvier à Paris, que les OS n'aient pas servi suffisamment le marché ces derniers mois.
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