Euralis sur la piste des biocarburants aéronautiques

Dix entreprises, université et pôles de compétitivité ont signé une lettre d’intention, le 10 mars, en présence d’Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle Aquitaine (devant au centre). C’est Philippe Saux, DG d’Euralis (4e à g.), qui a paraphé le document pour le groupe. © EURALIS
Dix entreprises, université et pôles de compétitivité ont signé une lettre d’intention, le 10 mars, en présence d’Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle Aquitaine (devant au centre). C’est Philippe Saux, DG d’Euralis (4e à g.), qui a paraphé le document pour le groupe. © EURALIS

Euralis a signé le 10 mars à Bordes (Pyrénées-Atlantiques), avec neuf partenaires, une lettre d’intention pour étudier la possibilité de créer dans le Sud-Ouest une filière de production de biocarburants pour l’aéronautique.

Initiée par Safran Helicopter Engines, l’étude d’une nouvelle filière de production de biocarburants alternatifs non fossiles, dans le Sud-Ouest de la France, vise à permettre à l’aéronautique de réaliser sa transition environnementale et d’atteindre ses objectifs de croissance neutre en carbone à partir de 2020. Au total, dix partenaires (1) s’engagent pour étudier la faisabilité de cette filière.

Les carburants durables certifiés seraient fabriqués à proximité des bases aériennes et des aéroports locaux, et seraient « drop-in », c’est-à-dire utilisables sans modification du moteur des avions et sans impact opérationnel.

Biocarburant de 2e génération

« Plusieurs matières premières sont envisagées pour la fabrication de ces biocarburants qui seront de 2e génération, c’est-à-dire à base de coproduits ne faisant pas concurrence aux productions alimentaires, explique Philippe Theil, directeur du développement commercial pour le pôle agricole d’Euralis. On utilisera des fanes de maïs, des pailles de céréales, des coupes de taillis et de forêts, et des huiles. Le site de production pourrait être installé dans le bassin industriel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques). L’intérêt est d’avoir à 100 km à la ronde, suffisamment de matières premières, ce qui est le cas pour le maïs et les céréales à paille, et la forêt des Landes est proche. Nous travaillons avec un grand nombre de producteurs sur cette zone. »

Un appel à manifestation d’intérêt bouclé fin juin

Chaque maillon de la filière, qu’il soit dans le domaine de l’agro-industrie, de la chimie, de l’énergie ou dans la fabrication de moteurs et d’avions, devra rendre ses propositions, pour pouvoir répondre, au plus tard le 30 juin, à l’appel à manifestation d’intérêt « biocarburants pour l’aéronautique » lancé par le gouvernement.

D’ici là, Euralis devra identifier le potentiel de biomasse disponible, l’organisation de sa collecte, s’assurer qu’il soit durable et en évaluer la valeur, afin que cette nouvelle filière apporte bien un revenu additionnel à ses adhérents.

(1) Safran Helicopter Engines, Teréga, ACD (Aquitaine Chimie Durable), Chemparc, Agri Sud-Ouest Innovation, Xylofutur, CCI Pau Béarn, Université de Pau et des Pays de l’Adour, pôle de compétitivité Aerospace Valley, Euralis.

Florence Jacquemoud

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