Ambiance en demi-teinte ce 23 mai, au Mans (Sarthe), pour l’assemblée générale de la Cafel. « Il y a un an, nous fêtions les 60 ans de notre coopérative, se remémore Philippe Pancher, son président. Depuis, il s’est passé beaucoup de choses. La société bouge dans tous les sens et cela a des répercussions sur le marché. »
Forte de 1 080 adhérents, la Cafel concentre son activité sur la production de volailles (± 30 millions/an) et d’œufs (± 360 millions/an). Or l’an dernier, le marché de la volaille s’est caractérisé par une accélération de la baisse des ventes de poulets entiers : « − 8 % sur l’année contre − 2 % d’ordinaire ». Inattendu, le phénomène a eu des répercussions sur la production avec l’arrêt de bâtiments anciens et la conversion d’autres en bio. Quant à l’œuf label, autre produit phare des adhérents, ses ventes ont stagné.
Des poulets étiquetés bien-être animal dès septembre 2019
« Nous avons beau être Loué, label et bio, il va falloir aller plus loin », estime ainsi Yves de la Fouchardière, directeur de la Cafel. Dans cette perspective, face également à une grande distribution « qui n’est pas très en forme mais absorbe 80 % de notre production », la coopérative va pouvoir s’appuyer sur d’importants et récents investissements : 45 M€ chez Cavol, qui a inauguré en novembre une salle de découpe, et 15 M€ chez Lœuf, pour qui 2019 est une année charnière avec l’installation d’une nouvelle salle de calibrage et l’augmentation des capacités de stockage de 50 %.
En parallèle, la Cafel ouvre deux chantiers majeurs, celui du bien-être animal et celui de la communication autour de la marque Loué. En présence de Louis Schweitzer, président de La Fondation droit animal (LFDA), l’entreprise a annoncé son soutien à la démarche d’étiquetage bien-être animal. Les poulets Loué en bénéficieront dès le mois de septembre, « et nous visons la lettre A pour tous les éleveurs ». Amorcé en début d’année, le chantier « communication », moins avancé, ne devrait quant à lui livrer ses premiers secrets qu’en fin d’année.
