Cristal Union avait annoncé en début d’année son intention de prendre le contrôle de Lesaffre Frères. Intention qu’elle a notifié à l’Autorité de la concurrence le 12 août dernier. La réponse n’a pas tardé puisque l’institution a autorisé cette acquisition sans condition vendredi 29 août.
Aucun risque en amont comme en aval
L’Autorité a d’abord écarté les risques d’atteinte à la concurrence sur le marché de l’approvisionnement en betteraves. « En effet, l’usine de transformation de betteraves du groupe Cristal Union la plus proche se situe à plus de 80 kilomètres de l’usine de Nangis, soit à une distance supérieure à la zone de collecte moyenne des betteraves de 30 kilomètres », justifie-t-elle. Selon elle, les planteurs de betteraves situés dans le bassin d’approvisionnement de l’usine de Nangis, « ne disposaient pas, préalablement à l’opération, de débouchés alternatifs à Lesaffre Frères », et de fait « ne voient pas leur situation affectée ».
Pour le marché du sucre industriel, sur lequel est positionnée la sucrerie de Nangis, l’autorité n’a pas détecté non plus de risque d’atteinte à la concurrence, considérant que ce marché est désormais « de dimension supra-nationale et non plus nationale ». Ainsi, « Cristal Union continuera à faire face à la concurrence exercée par d’importants groupes sucriers, en France mais également dans plusieurs pays limitrophes, comme Südzucker (présent en France via sa filiale Saint Louis Sucre), Tereos, Nordzucker ou encore Pfeifer & Langen ».