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Détecter et comprendre la souffrance en entreprise

FABIAN CHARAFFI
FABIAN CHARAFFI

Mal-être, souffrance, voire burn-out... Pour les entreprises du secteur, qui ne sont pas épargnées, savoir prévenir et repérer les signaux d'alerte constituent un bon début.

« Avant de plancher sur le bien-être au travail, l'entreprise doit commencer à réfléchir sur les facteurs de mal-être et ses indicateurs », souligne Christiane Belaubre, également présidente du CHSCT chez 110 Bourgogne. Ce qui peut faire souffrance ? La charge de travail, un périmètre de responsabilité mal défini, le sentiment de subir, le sentiment d'injustice, lié à une iniquité dans les conditions de travail ou des différences de traitement en général... Mais avant tout, pour Pierre Blondeau, « le mal-être dans le travail est essentiellement lié à l'absence de reconnaissance et de contact humain ». « Ne pas savoir quel est son rôle au travail, dans la vie et dans la société, ne pas pouvoir se projeter », poursuit Christiane Belaubre. « Une personne ne peut pas être bien dans son travail si elle n'a pas le sentiment du travail bien fait, ajoute Laurent Legand. Chez les TC, c'est assez fort dans la mesure où avant, ils vendaient du conseil, de la technicité, et avaient les mains dans la terre. Aujourd'hui, ils vendent plutôt du service et pour certains, ils ressentent ça comme mal faire leur travail. » Cette notion de « qualité empêchée » peut venir de l'organisation de l'entreprise, lorsqu'elle ne donne pas les moyens de bien faire son travail, de l'encadrant lorsqu'il ne donne pas des missions claires et précises, mais aussi de l'inadéquation entre les compétences et le poste. « Les erreurs d'attribution de poste, ça peut être dramatique, confirme Christiane Belaubre. » C'est le fameux principe de Peter qui stipule que tout employé compétent bénéficiera d'une promotion jusqu'à s'élever à son niveau d'incompétence. Si Pierre Blondeau n'est pas contre la présence de quelques TC ingénieurs pour apporter un regard neuf et être force de proposition, il regrette que les recrutements se fassent « sur des niveaux de diplôme qui sont beaucoup plus élevés que ce qu'on est prêt à rémunérer. Cela crée des tensions et des frustrations ».

Des frustrations à désamorcer

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