Un absentéisme en recul à 5 % ainsi que le télétravail qui passe de 17 % à 11 % des effectifs, ce sont les principaux enseignements de la troisième édition du baromètre hebdomadaire de la FNA (40 négociants interrogés) paru mercredi 29 avril. Le négoce agricole est toujours autant mobilisé pour assurer la continuité de la filière alimentaire. Toutefois, en raison des activités particulièrement touchées par la crise sanitaire du Covid-19, une entreprise sur cinq a recours à l’activité partielle.
1 négoce sur 5 a recours au PGE
La situation des encours se dégrade en effet pour les filières très impactées comme la viticulture, le maraîchage, l’horticulture ou la pomme de terre. À cette situation dégradée, s’ajoutent des décalages dans les paiements des agriculteurs, en raison du ralentissement dans l’acheminement du courrier générant un retard dans la réception des chèques, principal moyen de paiement.
« Les difficultés de trésorerie commencent à se profiler », souligne Antoine Pisser, président de la Fédération nationale du négoce agricole (FNA). C’est ainsi qu’une entreprise sur cinq a déjà eu besoin de mobiliser le prêt garanti de l’État (PGE).
La fédération a d’ailleurs édité tout récemment un guide rassemblant l’ensemble des aides pour les agriculteurs et mis à jour au fil des nouvelles dispositions gouvernementales, afin de participer à renforcer l’accompagnement des équipes terrain auprès de leurs clients agriculteurs.
« L’énorme travail de notre fédération et des réseaux »
Dans un contexte où les entreprises ont également à faire face à une hausse de leurs charges avec les surcoûts en transport et les investissements dans les équipements de prévention sanitaire, Antoine Pissier tient à souligner « la résilience de nos entreprises ainsi que celle du monde agricole ». Une résilience renforcée par « l’accompagnement des réseaux économiques et de notre fédération syndicale qui font un énorme travail pour aider les négociants dans leur activité quotidienne ».
Antoine Pissier salue ainsi tout l’engagement et le travail des équipes de la fédération qu’il préside. « Nos équipes sont à pied d’œuvre au quotidien pour décrypter les divers textes législatifs promulgués durant cette situation d’urgence, pour réaliser et envoyer des notes d’information, de services… » Il souligne alors l’importance, dans une telle situation de crise, « d’adhérer à un syndicat professionnel. C’est une question de pérennité des entreprises. Nombreux sont d’ailleurs les mails de remerciement que je reçois chaque jour de nos négoces membres. »
« Être entendus sur nos difficultés actuelles et à venir »
Pour le président de la FNA, cet accompagnement est primordial afin de permettre aux négociants d’accomplir au mieux leur métier et de se concentrer sur leur mission essentielle, « satisfaire leurs clients agriculteurs et industriels ». Et de poursuivre : « C’est notre ADN, d’où notre très forte mobilisation malgré les difficultés rencontrées actuelles et à venir. Même si nous sommes considérés comme un secteur privilégié, car notre activité peut continuer, nous connaissons des perturbations qui risquent de fragiliser certaines entreprises et nous souhaitons être entendus à ce sujet. »