NORMANDIE En transition sur tous les fronts
Les collecteurs affirment de plus en plus leur rôle de prescripteur et d’accompagnateur en faveur de la transition, dans leurs propositions de valeur auprès des agriculteurs.
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Climat, écologie, énergie, restructuration de l’élevage… L’agriculture normande doit faire face au besoin de réaliser une transition vers de nouveaux modèles de production. Dans ce contexte, les entreprises régionales de distribution et de collecte font mieux que de s’adapter. Elles vont de l’avant sur ces sujets à différents niveaux pour en être les acteurs, les référents et les prescripteurs.
En avant les biostimulants
Cette tendance d’accompagnement des transitions se ressent notamment fortement dans le domaine des biostimulants. NatUp a ainsi annoncé au cours de l’année s’investir dans une filière locale de production de biostimulants à partir de lombricompost, via un partenariat avec la start-up normande Veragrow. Le rôle de la coopérative vise notamment à assurer des essais en grandeur nature pour évaluer l’efficacité des solutions. Dumesnil ou Lepicard ont mis cette année l’accent auprès de leurs clients sur des solutions comme Azotilis, un biostimulant basé sur des bactéries libres fixatrices d’azote dont l’application doit permettre le déplafonnement des rendements en assurant le relais de la nutrition azotée entre deux apports minéraux. Agrial revendique aujourd’hui 4 000 adhérents utilisateurs de biostimulants foliaires pour plus de 300 000 ha. Les biostimulants trouvent également des applications originales, par exemple dans le traitement des effluents. Tel est le pari de D²N qui a lancé son service de traitement des lisiers D2Lise. Cette solution, développée par Olmix, s’appuie sur la formulation d’une bactérie pour stabiliser chimiquement les lisiers et en accroître l’azote efficacement disponible. Le catalogue des distributeurs s’étoffe encore avec des engrais azotés minéraux contenant des inhibiteurs d’uréase, par exemple. La coopérative de Creully a annoncé ainsi avoir ajouté le Nexen à son offre. La structure reste en 2023 le fer de lance en Normandie pour l’expérimentation de la silphie, comme culture pérenne méthanogène et fourragère conduite à bas niveaux d’intrants.
Au chevet de la bio
En dépit de la crise de l’agriculture biologique, la distribution normande semble résolue à continuer de proposer un accompagnement pour ces productions. La coopérative de Creully, qui reste engagée dans une filière de collecte dédiée, a beaucoup communiqué autour de sa participation à la fête de la bio et de ses essais de maïs en bio. De son côté, NatUp réaffirme sa volonté de créer une section d’agriculture biologique en son sein. Ceci malgré le projet avorté de fusion avec son partenaire coopératif Biocer.
En 2023, les distributeurs prennent plus que jamais leur place dans la diffusion des OAD comme levier d’optimisation des intrants et d’efficacité. De nombreux négoces continuent leur travail d’évangélisation autour du raisonnement des apports d’azote, via des campagnes de tests de nutrition azotée sur feuille, par exemple, ou des propositions d’observation par satellite. La solution Olympe Sat se déploie ainsi de plus en plus largement dans le réseau des négoces sur le territoire pour le colza et le blé.
Succès des groupes ExploR
« Nés en 2019, les groupes ExploR poursuivent leur développement et regroupent désormais 200 adhérents répartis en 15 groupes sur le territoire de NatUp », annonçait le groupe coopératif fin novembre. En 2023, ce réseau d’adhérents « exploreurs, avant-gardistes sur les nouvelles techniques et technologies », s’est ainsi étoffé de huit nouveaux groupes sur les régions Nord et Ouest de la coopérative. Ils permettent de « réunir et d’accompagner les adhérents autour de problématiques communes (fertilité des sols, couverts, TCS…) en testant chez eux les différents protocoles ».
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Le palmarès des coops et des négoces
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