52 nouveaux adhérents ont rejoint l'an dernier le Dirca, portant à 555 (dont 66 % d'actifs) à fin 2022 le nombre de membres (une fois déduit les départs pour raisons de retraite, changement de cap professionnel, décès...) de ce mouvement des cadres dirigeants de la coopération agricole et de l’agroalimentaire, dont la mission première est de fédérer les directeurs et les cadres dirigeants des coopératives agricoles et de les représenter dans les instances nationales.
« Bravo aux responsables de nos seize sections qui ont répondu au challenge mis en œuvre au niveau du conseil national pour dynamiser notre mouvement », lance Christian Cordonnier, lors du congrès national bisannuel du Dirca, reconduit la veille dans sa fonction de président de cette organisation. Congrès qui se tenait du 28 au 30 avril en Aveyron.
Une feuille de route 2023-2025
Le président du Dirca espère égaliser a minima sur 2023 le score d’adhésions de 2022 avec déjà, à ce jour, 37 nouveaux adhérents à l’actif du mouvement (objectif d’une cinquantaine de nouveaux d’adhérents). « Plus on est nombreux, plus on peut échanger, plus le réseau peut être actif et plus on peut partager les bonnes recettes entre nous », poursuit-il.
Le recrutement est justement un des axes de la feuille de route du plan stratégique 2023-2025 qui a fait l’objet de la création de deux groupes de travail qui vont démarrer prochainement. Un premier groupe va s’intéresser à la constitution d’une base de données de prospects ou de futurs adhérents et à la représentativité des cadres dirigeants en termes de filières et de taille des structures.
Un second groupe va travailler au développement du catalogue de services, « en amenant notamment de l’expertise sur des sujets qui nous concernent, précise Christian Cordonnier. Par exemple, la préparation de sa retraite est ainsi à démarrer très en amont. Mais, on prend rarement le temps de le faire. Or, nous avons des experts autour de nous que nous connaissons car nous sommes proches d’Agrica et du réseau de la MSA. Nous avons à structurer cela pour pouvoir le mettre en œuvre et le proposer aux sections et aux adhérents ».
Une hausse des demandes de conseil
Au-delà de son rôle syndical et de négociations, notamment autour de l’APN (1) élaboré avec La Coopération agricole pour encadrer les contrats de travail des dirigeants salariés, le Dirca propose des services en termes de conseils. Avec des besoins plus soutenus en la matière comme le souligne Julie Demay, déléguée générale du Dirca : « Nous avons eu à traiter 181 dossiers présentés par 118 adhérents, soit une hausse de 35 % du nombre d’adhérents qui ont fait une demande ».
Une quarantaine de dossiers concerne les départs de directeur pour différents motifs (retraite, démission, licenciement, rupture conventionnelle…) Deux ou trois de ces dossiers ont fini entre les mains d’un des avocats qui sont recommandés par le mouvement. C’est le cas de Jacques Adam qui côtoie le Dirca depuis 40 ans et a souligné lors du congrès, pour les dossiers problématiques traités, les façons d’agir très particulières qui peuvent encore exister envers les directeurs. « Mais ce n’est pas propre au secteur agricole », tient-il à préciser.
Quant au dispositif de parrainage qui compte aujourd’hui 70 parrains, ce service est peu utilisé avec seulement six demandes sur 2022 par des personnes en transition ou sur des sujets techniques. « N’hésitez pas à nous solliciter », a lancé Julie Demay à l’assemblée présente.

À relayer auprès des présidents de coop
Ce congrès a été également ponctué par les résultats de l’observatoire des rémunérations 2022, mené désormais avec un cabinet externe et dont une synthèse sera diffusée par La Coopération agricole auprès des présidents de coopérative pour qu’ils aient une meilleure approche réaliste du sujet.
« Nous souhaiterions également que notre guide d’entretien président-DG puisse être relayé afin de favoriser le dialogue », remarque Christian Cordonnier.
Deux projets Aristée
Et comme le Dirca est partie prenante dans la formation Aristée, les congressistes ont pu bénéficier de la présentation de deux projets fort intéressants. L’un a été conduit par cinq stagiaires de la promotion 8 autour de la création d'une plateforme digitale d’agritourisme Botdefoin qui pourrait s’inscrire comme un service, par les coops, à leurs agriculteurs adhérents. Ce projet a été présenté par Céline Gillet qui a laissé sa fonction de Daf à la Scara pour s'y consacrer et est devenue DG de la société Coop 4.0 dédiée à ce nouveau service.
L’autre projet s'est intéressé aux changements à opérer par les coopératives agricoles pour répondre aux attentes de nouveaux coopérateurs. Une étude riche, donnant lieu à un livre blanc, décryptée, par Laurent Stefanini, directeur du pôle élevage d’Océalia et Martine Cazin de l’UNSCV, deux des trois stagiaires de la promo 9 qui ont travaillé à cette analyse poussée.
(1) Accord paritaire national.