Nouvelle Aquitaine Maïsadour et Terres du Sud prêts pour une union « ouverte »

« Nous portons ce projet depuis un peu plus d'un an avec trois objectifs, explique Michel Prugue. Tout d'abord garder une proximité avec nos adhérents, ce qui est la mission de nos coopératives de base. Par ailleurs, créer des synergies entre nos filiales, que nous souhaitons voir se rapprocher. Enfin, nous posons les fondations d'une structure ouverte dans laquelle nous maintenons, bien entendu, les partenariats que nous avons déjà mis en place avec les autres coopératives de la région. Et nous restons ouverts à l'arrivée, dans notre union, de toute coopérative partenaire qui serait intéressée. »Des synergies parmi les filialesLes synergies déjà envisagées concernent, d'une part, les volailles. Les deux coops sont déjà associées dans Fermiers du Sud-Ouest (FSO), Maïsadour avec Les Fermiers Landais et Terres du Sud avec Fermiers du Périgord. Mais cette dernière possède aussi l'abattoir Blason d'Or, à Saint-Laurent-des-Vignes (Dordogne), qui abat 7 millions de volailles par an et qui rejoindra la future filiale communeL'activité palmipèdes gras est aussi concernée, Delpeyrat (Maïsadour) et Delmond (Terres du Sud) étant complémentaires. Des regroupements seront également réalisés pour les achats d'intrants et le commerce des céréales, Enfin, d'importants travaux seront menés sur la partie agricole pour le développement des nouvelles techniques de productions.2,1 milliards d'euros de chiffre d'affairesC'est Philippe Carré, actuel directeur adjoint de Maïsadour et directeur de la holding MVVH (Delpeyrat, Comtesse du Barry, Delmas…) qui est chargé de mener à bien le projet. Ce dernier devrait être prêt au deuxième semestre 2017, afin d'être présenté en assemblée générale en décembre. Entre-temps, les deux groupes devront avoir obtenu l'approbation de l'Autorité de la concurrence.Si cette union se crée, elle regroupera 14 000 agriculteurs adhérents, 7 500 salariés et réalisera 2,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires (1,46 milliard d'euros provenant de Maïsadour et 641 millions d'euros de Terres du Sud). Hormis dans les équipes de management, où des synergies devraient aussi s'opérer, aucune restructuration de personnel n'est envisagée, les territoires concernés par les deux groupes ne se superposant pas.