« Pour l'exercice 2016-2017, l'impact sur la partie agricole du groupe va être très important, indique Jean-François Loiseau, président d'Axéréal. On attend 30 à 35 % de volume en moins. » Sans compter le surcoût lié au travail du grain et à l'adaptation des outils industriels.Record de performance en malterie« Heureusement, il y a le pôle industriel, riche, fort, qui innove à l'international et en France. » Et de citer la branche malterie atteignant un record d'excédent brut d'exploitation compensant le recul conjoncturel enregistré sur les métiers du grain. De ce fait, « une structure comme la nôtre rebondit et va rebondir plus facilement », ajoute-t-il, en comparaison avec les organismes stockeurs qui ne sont que dans la collecte, lesquels « vont avoir du mal à remonter la pente ».1 000 trains et 43 000 camions en moins« Les conséquences de la moisson sont considérables pour l'économie céréalière française », poursuit le directeur général, Philippe de Raynal, énumérant la sous-activité dans les silos portuaires, chez les courtiers ou encore chez les transporteurs. « Chez Axéréal, cela représente 1 000 trains et 43 000 trajets de camions en moins sur la campagne. » Des chiffres à multiplier par dix pour avoir une idée de l'impact au niveau national.En dehors des mesures de réduction des charges prises dès l'été (au moins 10 millions d'euros d'économies sur la campagne), Axéréal a négocié, signé et appliqué un accord sur l'organisation et le temps de travail, qui concerne l'ensemble du personnel, de l'ATC et du magasinier jusqu'aux équipes administratives. Des mesures telles que l'adaptation des horaires ou la prise de congés en avance ont évité de rentrer dans du chômage partiel.« Un groupe très sain »Pour les adhérents, sur son bénéfice 2015-2016 fixé à 20 millions d'euros, Axéréal a décidé de leur retourner 11 millions d'euros : une contribution de solidarité de 8 millions d'euros à laquelle s'ajoutera, à l'issue de l'assemblée générale, le versement de 3 millions d'euros sous forme de dividendes.Malgré ces mesures exceptionnelles, « Axéréal est un groupe très sain aujourd'hui », vante Jean-François Loiseau. Pour preuve selon Philippe de Raynal, « L'endettement, en amélioration continue depuis quatre ans, représentait sur l'exercice passé 2,7 EBE, contre une norme d'environ 3,5 dans nos métiers. »
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Centre-Val de Loire Jean-François Loiseau : « Axéréal va rebondir plus facilement »

Lors de sa conférence de presse annuelle, le 6 décembre à Paris, le groupe coopératif est revenu sur les mesures exceptionnelles qu'il a dû mettre en place, face à la très mauvaise récolte 2016, vis-à-vis de ses adhérents, mais aussi de ses salariés, tout en mettant en avant sa résilience.
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