Volailles Terrena en négociation pour racheter Doux

Le groupe volailler Doux pourrait sous peu passer sous contrôle coopératif. Terrena est en effet entré, le 19 mai, en négociation exclusive avec D & P Participations, filiale de la holding de la famille Calmels, en vue de reprendre sa participation majoritaire de 52,2 % dans le groupe finistérien.La banque d'investissement du groupe Avril, Sofiprotéol, accompagne la coopérative dans ce projet pour prendre une part minoritaire à l'issue du processus qui s'engage. Les deux nouveaux actionnaires devraient alors s'appuyer également sur les actionnaires de référence, notamment le groupe saoudien Al Munajem, principal client pour la branche export, entré au capital en 2014.Poulet à l'export et marque Père DoduTroisième acteur de la filière volaille française avec 457 millions de chiffre d'affaires, Doux est actuellement acteur sur deux secteurs : le poulet export, principalement vers le Moyen-Orient, et les produits transformés, sous la marque Père Dodu.Terrena arrive de son côté en seconde position du secteur avec 850 millions de chiffre d'affaires pour sa filiale Gastronome (marques Douce France et fermiers d'Ancenis) et sa participation de 45 % dans le capital de Fermiers du Sud-Ouest (marque Saint Sever).Sofiprotéol et Gastronome avaient déjà, en 2012, déposé une aide conjointe avec quatre autres acteurs du secteur, lorsque le groupe Doux risquait la liquidation. A l'époque, Doux frais avait été séparé et repris partiellement par LDC, Gastronome, Duc (qui s'est retiré depuis) et Glon qui vient de céder ses propres abattoirs et unités de transformation à LDC, alors que Sofiprotéol a pris une part minoritaire dans le leader Sarthois. Plusieurs sites avaient alors ou ensuite été fermés.Réaction positive du ministère de l'AgricultureTrès rapidement après l'annonce officielle de l'entrée en négociation exclusive, le ministère de l'Agriculture a réagi très positivement à cette annonce de restructuration du secteur. Traditionnellement très indépendante, l'aviculture connaît, en effet, de plus en plus souvent des intervention de l'Etat. C'est le ministre, lui même, qui a facilité les négociations entre Gastronome et Casino pour la reprise de l'usine de conditionnement de volailles de Luché-Pringé (Sarthe), en cours de finalisation.