Midi-Pyrénées Vivadour soutient la relance de l'abattoir d'Auch

Racheté par la communauté de communes du Grand Auch, à Arcadie Sud-Ouest (filiale de plusieurs coopératives du Sud-Ouest dont Lur Berri, majoritaire, qui possède 46,4 % des parts), l'abattoir bovin d'Auch sera bientôt géré par une nouvelle société d'exploitation, qui devrait s'appeler Alliance Abattoir d'Auch (AAA).Les principales structures intéressées par cette opération se sont réunies la semaine dernière pour s'accorder sur la façon de procéder. Parmi celles-ci, la coopérative Vivadour, apportera 10 000 euros au capital, au sein du collège des associés non utilisateurs, porteurs de capitaux. Val de Gascogne et Gersycoop devraient aussi participer, ainsi que le Crédit Agricole et la chambre d'agriculture du Gers. Il se pourrait également que Lur Berri fasse partie du tour de table.Trois collèges pour l'AAAUn deuxième collège sera composé des sociétés utilisatrices de l'abattoir, Arcadie qui réalise 75 % des volumes, Sodeco et Gers Boeuf. Enfin, l'Adel 32, association des éleveurs indépendants du Gers, constituera un collège d'apporteurs. En revanche, faute d'atomes crochus avec Arcadie, Vivadour ne fait plus abattre ses bovins, à Auch, depuis l'année dernière. Ceux-ci partent à Castres (Tarn), à l'abattoir Bigard, et à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), pour l'entreprise Joucla.La création effective de l'AAA devra être signée avant la fin du mois de mars, afin que tout soit calé en juin prochain, date limite pour obtenir les subventions promises dans le cadre du Pôle d'excellence rural « viande bovine ».Une année de travauxLa communauté de communes du Grand Auch investira ensuite environ 2 millions d'euros pour la rénovation et la mise aux normes de l'outil qui sera aussi redimensionné. Actuellement prévu pour abattre 10 000 tonnes par an, il sera réduit à une capacité de production de 4 500 tonnes. Depuis que la chaîne porcine de l'abattoir a été transférée sur le site de Tarbes (Hautes-Pyrénées), cette taille sera suffisante pour traiter la production bovine gersoise et les apports extérieurs d'Arcadie. Une année de travaux devrait être nécessaire.Une stratégie politique« Si l'abattoir d'Auch avait disparu, cela aurait été catastrophique pour l'élevage gersois, souligne Christian Laforêt, président des filières animales de Vivadour. Notre participation est uniquement un soutien politique. Nous ne participerons pas à la gestion quotidienne de l'outil et nous ne revendiquerons pas de poste d'administrateur. »