Normandie  Cap Seine : « Nous avons la force de passer le cap »

« Pour passer ce cap, nous avons les compétences, nous avons les hommes et nous avons la force que nous donne notre stratégie de long terme, voulue et soutenue par nos adhérents agriculteur », avançait Jean-Charles Deschamps, président de Cap Seine, le 2 septembre dernier dans les locaux de la coopérative. Il faisait directement référence au plan de soutien mis en place par l'entreprise pour aider ses 3 700 adhérents après une moisson historiquement basse.Les responsables de la coopérative ont en effet annoncé à cette occasion une collecte en recul de 32 %. La culture de blé est la plus touchée, mais l'orge et le colza ont également été affectés par la baisse des rendements. « A cette chute des volumes s'ajoutent des qualités assez faibles, notamment en ce qui concerne les poids spécifiques, et des prix dégradés par une offre abondante du marché mondial », souligne la coopérative. « Dans nos métiers, nous avons l'habitude de subir les aléas de la météo et de la conjoncture. Mais il est très rare qu'ils se cumulent tous ! », constate Patrick Aps, directeur général de Cap Seine.Dix mesures de soutienAllégement des pénalités liées au poids spécifiques, survalorisation du paiement de la teneur en protéine des blés, anticipation du versement de la prime colza érucique en décembre, prise en charge d'une partie des intérêts des prêts à court terme « appro », prolongation du dispositif « jeunes agriculteurs », prise en charge intégrale des intérêts bancaires des prêts à court terme pour huit promotions de jeunes agriculteurs, remises aux éleveurs de 10 à 20 €/t sur le prix d'aliment pendant six mois, remises sur les produits d'hygiène et nutritionnels, mise en place de quinze réunions de terrain et accompagnement spécifique et adapté pour des situations particulières. Cap Seine décline son plan de soutien autour de ces dix mesures.Valeurs coopératives d'une part et projet d'entreprise d'autre part, ces mesures ambitionnent déjà de préparer la collecte 2017, pour éviter que la dégradation des trésoreries ne vienne compromettre la bonne mise en culture des prochaines surfaces.