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Phytos  Ségolène Royal remet l'indépendance du conseil sur le tapis

Pour la ministre de l'Environnement, quand vendeurs et conseillers sont les mêmes, il n'est « pas évident de ne pas pousser à la consommation ». © M. COISNE Pour la ministre de l'Environnement, quand vendeurs et conseillers sont les mêmes, il n'est « pas évident de ne pas pousser à la consommation ». © M. COISNE
Pour la ministre de l'Environnement, quand vendeurs et conseillers sont les mêmes, il n'est « pas évident de ne pas pousser à la consommation ». © M. COISNE Pour la ministre de l'Environnement, quand vendeurs et conseillers sont les mêmes, il n'est « pas évident de ne pas pousser à la consommation ». © M. COISNE

Le 14 février, lors d'une conférence de presse à Paris, la ministre de l'Environnement a annoncé le lancement d'une expérimentation pour comparer le conseil aux agriculteurs assuré par les distributeurs à celui des conseillers indépendants. Quatre coopératives se sont portées volontaires.

A quelques mois de la fin de son mandat, Ségolène Royal a tenu une conférence de presse, le 14 février, sur le sujet du « Zéro pesticide ». L'occasion de rappeler toutes les actions mises en oeuvre sous sa houlette au ministère de l'Environnement, de l'interdiction des produits phytos en zones non agricoles, aux néonicotinoïdes, en passant par la révision de l'arrêté de 2006 sur l'épandage des phytosanitaires.Avec une nouveauté, sur un sujet récurrent, celui de la séparation entre le conseil sur les produits et la vente. La ministre propose de mettre en place en 2017 une expérimentation à petite échelle pour comparer les deux, dont les modalités ne sont pas encore complètement calées. Car pour elle, quand vendeurs et conseillers sont les mêmes, il n'est « pas évident de ne pas pousser à la consommation ».Quatre coopératives, trente-deux agriculteursEn pratique, quatre coopératives, dont les noms ne sont pas encore connus, vont se prêter au jeu. Chacune constituera deux panels de quatre agriculteurs (soit huit par coopérative). Quatre agriculteurs constitueront l'échantillon témoin : ils recevront uniquement un conseil de la part de leur coopérative. Les quatre autres auront recours à un conseiller indépendant.Une série d'indicateurs permettra de comparer les situations, par exemple l'IFT (indice de fréquence de traitement), les coûts associés aux produits achetés et au conseil, le rendement, la marge de l'exploitation, le temps de travail de l'agriculteur, ou encore l'évolution des pratiques. Chaque agriculteur sera ensuite appelé à témoigner de son expérience.Les trente-deux agriculteurs des quatre coopératives seront d'orientation principale différente (grandes cultures, viticulture, cultures spécialisées), et de régions différentes (Ouest, Paca, Centre et Hauts de France).« Un pilote pour avoir un peu d'objectivité »« Il y a une interrogation, un débat récurrent sur l'importance d'avoir, ou de ne pas avoir, un conseil indépendant en plus du conseil du distributeur, réagit Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France Métiers du grain. Le ministère nous a demandé de participer à un pilote pour avoir un peu d'objectivité et de faire cela dans la transparence, avec le terrain. »

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