Normandie-Picardie Rentable, Cap Seine conforte le plan d'urgence et les projets

« Proche de 13 %, la rentabilité économique brute du groupe revient à son meilleur niveau depuis l'intégration il y a deux ans de la filière légumes », s'est félicité Cap Seine, le 7 décembre à la veille de son assemblée générale, à propos de l'exercice 2015-2016. Le groupe, s'est trouvé propulsé par une collecte en forte hausse et de meilleurs résultats de sa filière légumes (mise à part l'usine Lunor), avec un chiffre d'affaires en hausse de 7 % à 932 millions d'euros.Plus de 300 exploitations en réelles difficultésCeci permet au groupe de conforter son plan d'urgence. « Nous serons présents tout au long de la campa­gne », a martelé Patrick Aps, le directeur général de Cap Seine. Un nouvel effort est d'ores et déjà consenti avec une restitution exceptionnelle de 6,1 millions d'euros soumise au vote de l'assemblée générale le 8 décembre. Jusqu'à présent, le plan d'accompagnement a bien fonctionné. « Le risque existait que les conséquences financières de la moisson de l'été 2016 grèvent le démarrage de 2017. Ce n'est, à ce stade de l'implantation des cultures, pas le cas », constate la coopérative. Le groupe qui a perdu cette année 500 000 tonnes de collecte (sur 1,9 million de tonnes collectées en 2015) dit cependant rester vigilant pour l'implantation des cultures de printemps.Cap Seine qui compte 3 700 adhérents a identifié environ 330 à 350 exploitations en « réelles difficultés ». « Nous essayons de travailler au mieux pour les accompagner. Après la MSA, nous sommes le deuxième acteur à pouvoir identifier les difficultés sur le terrain via nos agents techniques. Nous tentons de trouver des solutions et des plans de financement. Ce n'est pas toujours simple. Nous avons des adhérents dans certaines filières que nous connaissons moins et pour lesquels nous n'avons pas toujours l'exhaustivité des informations », souligne Patrick Aps. Signe de ces difficultés chez les adhérents, le poste contentieux est en hausse à 7,2 millions d'euros.Un projet de coopérative connectéeMalgré une situation difficile laissée par la moisson de 2016, Cap Seine conforte certains projets, au rang desquels, le déploiement de la société Be Api en partenariat avec le groupe InVivo et 31 coops associées, « qui vise à donner un nouvel élan à la démarche d'agriculture de précision engagée depuis dix ans au sein de la coopérative. Par ailleurs Cap Seine s'est déjà engagé dans un projet de coopérative connectée », souli­gne le président Jean-Charles Deschamps.