Grand Ouest Coop de France Ouest s'affirme dans le bio

Depuis un an, la fédération régionale Coop de France Ouest compte une commission filières biologiques présidée par Yannick Blanchard, agriculteur bio et coopérateur du groupe Cavac en Vendée. Une dizaine de personnes, dont des coopérateurs et la directrice de l'Agence bio, Elisabeth Mercier, ont présenté, lors d'une conférence de presse sur l'exploitation de Philippe Réveillard de la coop Terre Saint-Malo, les tenants et aboutissants de la filière agriculture biologique en développement dans les départements du grand Ouest.2 200 coopérateurs bioUn développement qui remonte à plusieurs années. Depuis 1997 pour Philippe Réveillard, producteur de légumes sur 70 hectares et commercialisant ses produits via Prince de Bretagne. A ce jour, 2 200 producteurs bio sont coopérateurs, soit près de 50 % des producteurs bio de l'Ouest. 45 % des coopératives de cette zone ont une activité agriculture bio et développent plus d'une trentaine de marques dédiées à la bio.Pour les accompagner sur le terrain, 50 conseillers ont été mis en place dans les coopératives qui pèsent un poids très significatif dans les différentes filières de produits bio : 80 % en porc, 63 % en alimentation animale, 40 % en oeufs et en volaille de chair, 40 % en céréales et 13 % en lait. En légumes, il est plus difficile de le chiffrer.Développement d'outils dédiés au bioLes entreprises se structurent peu à peu. D'une part, en matière de gouvernance, avec essentiellement des coopératives mixtes où le bio jouxte le conventionnel. Le seul groupe 100 % bio est la coopérative Biocer. Une cinquantaine de producteurs bio ont été élus administrateurs ou délégués bio au sein de leur coopérative. D'autre part, les outils de transformation se mettent en place. Sept coops sur dix ont leurs propres outils de plus en plus dédiés au bio. « Etre propriétaire de ses outils permet une grande latitude de gestion des coûts, surtout en logistique », commente Yannick Blanchard.Ainsi, le groupe Terrena possède à ce jour quatre outils consacrés entièrement au bio : un moulin, un silo de céréales, une usine d'alimentation animale et un abattoir de volaille. Et il étudie la mise en place d'une salle de découpe en viande bovine. Le chiffre d'affaires bio représente 2 % du CA du groupe et il est projeté une croissance de 5 à 10 % en volume d'ici à 2020.Chez Prince de Bretagne, marque commune à trois coopératives en fruits et légumes, 4 % des volumes proviennent du bio, avec une hausse régulière.