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Lait Agrial-Eurial, la fusion à reculons

Des travaux de rapprochement entre les deux groupes coopératifs se poursuivent, mais dans une version allégée portant sur les fromages ingrédients (ici, l'usine de Luçon d'Eurial). © F. BIAGGINI Des travaux de rapprochement entre les deux groupes coopératifs se poursuivent, mais dans une version allégée portant sur les fromages ingrédients (ici, l'usine de Luçon d'Eurial). © F. BIAGGINI
Des travaux de rapprochement entre les deux groupes coopératifs se poursuivent, mais dans une version allégée portant sur les fromages ingrédients (ici, l'usine de Luçon d'Eurial). © F. BIAGGINI Des travaux de rapprochement entre les deux groupes coopératifs se poursuivent, mais dans une version allégée portant sur les fromages ingrédients (ici, l'usine de Luçon d'Eurial). © F. BIAGGINI

Des divergences stratégiques ont été évoquées entre les groupes coopératifs Agrial et Eurial. Le projet d'une branche lait commune attendra, nous ont confirmé fin mars les deux protagonistes.

L'information avait déjà fuité fin 2014. Elle se confirme aujourd'hui. La fusion des activités laitières d'Agrial-Eurial, promise au plus tard pour fin juin 2015 est retardée, voire compromise.Contacté par la rédaction, Olivier Athimon, directeur général du nantais Eurial a confirmé que des divergences stratégiques entre les deux entreprises sont à l'origine du cafouillage. Il évoque néanmoins une version allégée du dispositif de rapprochement dans le secteur du « fromage ingrédient » d'ici la fin de l'année. De son côté, le normand Agrial confirme que des travaux se poursuivent.Derrière SodiaalEurial se positionne comme un acteur de premier plan dans le secteur du fromage ingrédient et de la mozzarella. C'est un marché qui offre des perspectives fortes de croissance notamment à l'exportation et sur lequel Agrial souhaite prendre part. Ce volet des négociations n'est donc pas anodin, mais le projet n'a plus la même ampleur qu'initialement prévue.En entamant leur rapprochement en juin 2013, les deux groupes souhaitaient se donner du temps pour construire la fusion totale des activités laitières en juin 2015. Le nouveau groupe laitier ainsi formé aurait conservé le nom d'Eurial, et devait se positionner comme le deuxième groupe coopératif laitier français derrière Sodiaal, au lendemain du moment clé de la fin des quotas laitiers en avril prochain. L'ensemble constitué aurait dégagé un chiffre d'affaires proche de 2 milliards d'euros pour 3 600 salariés sur dix-neuf sites industriels dont trois hors de France, avec une collecte de 2,3 milliards de litres.Un projet qui faisait sensEn 2009, le chiffre d'affaires lait d'Agrial n'était « que » de 158 millions d'euros, pour atteindre près d'1 milliard d'euros aujourd'hui. La fusion avec Eurial était cohérente vis-à-vis de l'objectif du groupe d'atteindre une taille critique.Avec une continuité de la zone de collecte, des valeurs coopératives communes, une taille équivalente, le projet faisait sens également pour le nantais Eurial, avec aussi la possibilité de peser plus fort face à la grande distribution, et à la concurrence féroce annoncée de l'Allemagne et des Pays-Bas dans un contexte de libéralisation de la production et de suppression des quotas laitiers.

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